Edito tout frais : 8 mois de prison avec sursis pour un Souletin qui harcelait son maire

Voici l’essentiel d’un texte que notre équipe vient de remarquer sur internet. Le thème va franchement vous convenir. Car la thématique est « la justice ».

Le titre saisissant (8 mois de prison avec sursis pour un Souletin qui harcelait son maire) est évocateur.

Sachez que le journaliste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable.

Vous pouvez par conséquent faire confiance à cette information.

Voilà ll’article :

Tout commence en 2014 dans le bureau de vote de cette commune. Entre l’administré et son maire, la tension monte. Des insultes fusent. Le maire finit par attraper son adversaire, pourtant bien plus costaud, sous la ceinture. Un geste offensant qui vaut à l’édile d’être condamné en 2017.

Compte tenu de la particularité de l’affaire, la presse locale se saisit de cette histoire. France Bleu Béarn et Bigorre titrent : « Le maire condamné pour violence en dessous de la ceinture. » Un article que tous les résidents de cette commune de 172 habitants finiront par connaître. Le colosse de 61 ans décide de se faire sérigraphier deux t-shirts en 5XL à l’effigie de l’article de presse et de placarder le même article sur la vitre arrière de son pick-up. En déambulant dans son village, chacun pourra prendre connaissance de la culpabilité de son maire.

À cause de cet article, j’ai perdu mon travail de chauffeur.

Cette campagne mène l’administré revanchard devant le tribunal correctionnel de Pau puis devant la cour d’appel qui l’inculpe pour harcèlement moral. Une histoire qui aurait pu se terminer là.

Spirale paranoïaque

C’est en mai 2021 que l’administré apprend l’existence du papier. Bien que non cité, il explique que « n’importe qui peut [le] reconnaître dans cet article ». Article qui le présente comme un agresseur ayant menacé la femme et les enfants du maire. « Ce qui est faux ! » clame-t-il.

Diagnostiqué comme hypersensitif lors de son examen psychologique, le prévenu entre dans une spirale paranoïaque en 2021. Impossible de dormir. À la barre, il lâche ému : « À cause de cet article, j’ai perdu mon travail de chauffeur. »

Bien que déjà condamné, cet ancien pompier volontaire ressort ses T-shirt sérigraphiés du placard de janvier 2022 à juin 2022. « N’avez-vous pas compris que c’est grave et puni par la loi de récidiver ? » s’interloque la présidente de séance Myriam Daste. « C’est la troisième fois que la justice vous voit. »

« Une histoire sans fin » pour l’avocate du maire, victime constituée en partie civile, Maître Chauvelier qui réclame 3 000 euros de dommages et intérêts. Pensée partagée par le procureur Pineau, inquiet.  « Bien que proche de celle de Don Camillo et de Peppone, j’ai peur que votre histoire ne finisse pas aussi bien que la leur. » Le ministère public requiert un an de prison avec sursis avec une obligation de suivi psychologique.

« Ce harcèlement n’était-il pas une réponse à la diffamation qu’a subie mon client dans cet article ? » interroge l’avocat de la défense Maître Garcia plaidant la relaxe.

Lecture:

Climat et écocitoyens/La FEVE et l’objectif zéro-déchet,Ouvrage .

Histoire de France/Guerres de religion,Ouvrage .

Une contestation française – Pour une justice, une politique et une finance au service des citoyens,Le livre .