Cambodge : le Premier ministre Hun Sen se retire au profit de son fils

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Au Cambodge, le pays se dirige de père en fils. Mercredi 26 juillet 2023, le premier ministre Hun Sen, âgé de 70 ans, a annoncé qu’il se retirait après 38 années passées au pouvoir. Il passera le flambeau à son fils aîné Hun Manet, général de 45 ans.

« Je voudrais demander à la population de faire preuve de compréhension en annonçant que je ne resterai pas Premier ministre », a déclaré Hun Sen au cours d’une allocution à la télévision d’État.

Le parti de Hun Sen remportait les élections dimanche

Sans surprise, le Parti du peuple cambodgien (PPC) de Hun Sen avait remporté les élections organisées dimanche 23 juillet, avec 82 % des suffrages. Il conserve ainsi 120 des 125 sièges de l’Assemblée nationale du pays, dont le seul autre groupe est le parti royaliste Funcinpec, peu critique de la politique de Hun Sen.

Au Cambodge, les médias et l’opposition sévèrement réprimés

Connu pour sa sévère répression de l’opposition et de la liberté d’expression, le parti avait muselé les derniers médias indépendants du pays. Le premier ministre s’est également débarrassé des leaders de l’opposition, comme Kem Sokha, condamné en mars à une lourde peine de 27 ans de prison pour trahison. Il dirigeait le Parti de la bougie, le seul groupe politique cambodgien pouvant rivaliser avec le PPC mais qui a été interdit de participer au suffrage, la commission électorale estimant qu’il ne s’était pas enregistré correctement.

Sam Rainsy, autre figure de l’opposition cambodgienne, est en exil en France. Avant les élections, il a été condamné à une inéligibilité de 25 ans après avoir appelé les électeurs à déposer des bulletins non valides dans les urnes.

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