Cet encart de quelques lignes ayant pour thème « la justice » circule sur le web, nous avons voulu vous le divulguer sans attendre.
Le titre troublant (Meurtre d’une sans-abri dans le Gard : l’avocat général requiert vingt ans de réclusion criminelle) est parlant.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est positivement connu pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur le web.
La crédibilité est en conséquence éminente en ce qui concerne ce papier.
L’article d’origine :
En 2014, le corps déchiqueté de Valérie, 47 ans, était retrouvé le long d’une voie ferrée à Manduel, près de Nîmes. Depuis lundi 6 février, Stéphane Constantin, 50 ans, comparait devant la cour d’assises du Gard, pour le meurtre de celle qui était alors sa compagne. Une compagne qui avait décidé de le quitter.
Depuis le début de son procès Stéphane Constantin un sans-abri de 50 ans se montre combatif. Debout dans le box des accusés les bras croisés, l’homme usé par la rue en parka beige, le visage émacié, répond à chaque question, donne une explication à toutes les incohérences de son discours.
Un discours évolutif depuis les faits dont on l’accusé, et surtout fait de nombreuses digressions à en perdre la cour. Et le public.
Dans la salle, parmi les anonymes, la sœur, la nièce et surtout le fils de Valérie décédée à l’âge de 47 ans sont venus chercher des réponses. Alors que le 20 août 2014 au matin, le corps déchiqueté de cette femme tombée trop tôt dans la drogue et l’enfer de la rue, avait été découvert sur un passage à niveau de la voie ferrée Nîmes-Tarascon par un chauffeur de train.
Au dernier jour d’audience ce mercredi 8 février, l’avocat général a requis 20 ans de réclusion contre l’accusé. Un homme qui, soutenu en ce sens par ses deux avocats, maintiendra jusqu’au bout ne pas avoir tué sa femme.
Elle qui, selon plusieurs témoignages concordants, aurait précisément déjà souhaité par le passé mettre un terme à ses jours en tentant… de se jeter sous un train.
Thèse du suicide exclue
Mais pour l’avocat général Pierre Couttenier, la thèse du suicide doit dans ce dossier être écartée. Le médecin légiste qui a autopsié le corps de Valérie ayant exclu l’hypothèse la mort volontaire.
Dans ses réquisitions, le représentant de l’accusation rappelle que, selon l’expert, la pauvre femme a succombé à une asphyxie agonique causée par la fracture de l’os Hyoide : un petit os essentiel à la déglutition se trouvant juste au-dessus du larynx.
Un os qui, selon les conclusions de l’expertise médico-légale, ne peut, dans le cas présent, n’avoir été brisé que par un étranglement. Et en aucun cas par le passage d’un train.
« Retenez que l’accusé a volontairement causé la mort de Valérie. Avec la circonstance aggravante que celle-ci était sa compagne. Avant de tenter de maquiller son acte en suicide, n’hésitant pas par la suite à relayer cette fausse information ! « , a enjoint le magistrat à l’attention du jury quasiment 100 % féminin.
Un homme jaloux, désespéré
Durant leur plaidoirie, Maitres Elodie Ginot et Baptiste Scherrer ont tenté de démonter point par point les arguments avancés par l’accusation. Regrettant par ailleurs, que la piste d’un autre suspect, un SDF de l’entourage du couple aujourd’hui décédé, n’ait pas été envisagée plus sérieusement par les enquêteurs.
Un homme qui, selon l’accusé, aurait dans ce dossier violé Valérie, avant de la jeter sous un train pour le faire accuser lui, l’homme jaloux, désespéré par cette rupture que sa femme venait de lui annoncer.
« Mon client ne profitait pas de cette femme (…) Son casier judiciaire ne comporte qu’une seule mention pour violences conjugales« , a notamment souligné maître Ginot.
Pour leur client ravagé par 20 ans d’alcool et de rue après une enfance imbibée de violence, les deux avocats ont plaidé l’acquittement.
Le verdict de la cour d’assises présidée par Corinne Rieu a été rendu dans la soirée.
Bibliographie :
Droit administratif/La jurisprudence/Comment rédiger une fiche d’arrêt,Ouvrage .
La Justice/Veille X,Le livre . Ouvrage de référence.
Une justice toujours spécialisée pour les mineurs ?,Le livre .