« Quel serait votre rêve, si vous n’aviez aucune contrainte temporaire ni budgétaire ? » : survenue lors d’un apéro entre amis, cette question a été le point de départ du voyage. Après s’être organisés, Isabelle et Stéphane se lancent, embarquant avec eux leur fille Nell, âgée de 9 ans. L’acheteuse et le consultant en communication laissent derrière eux collègues et familles. Une année pour parcourir le monde, vaste programme : « Il a fallu faire des choix, nous n’avions pas envie de courir de pays en pays. » Ce sont finalement les envies de chacun qui structurent l’itinéraire, avec plus de  dix pays visités sur l’année, États-Unis, Japon, Thaïlande, Vietnam, Cambodge…

Noël au soleil, sur l’île de Koh Tonsay

« Nous avons pris des billets conçus pour les tours du monde, qui permettent de passer d’un continent à l’autre », explique le père de famille. Au départ de l’Europe, le trio a pris l’avion jusqu’en Amérique, avant de décoller vers l’Asie, puis de terminer ce périple en Afrique. Loin du sapin traditionnel, la famille passe Noël au soleil, sur l’île de Koh Tonsay, au large du Cambodge. À Pâques, Nell devra se passer de la chasse aux œufs, puisqu’ils sont à Bali.

Sur place, pas de trajet tout tracé, la famille suit ses envies au gré des rencontres. Une fois dans le pays, le trio utilise les moyens de transports locaux : train, bateau, tuk-tuk et même cariole à chevaux. « Même si nous passons la plupart des nuits dans des guest houses, à notre arrivée sur chaque nouveau continent, nous prenions un hôtel pour nous reposer. » Le voyage en sac à dos n’est pas de tout repos.

Garder le lien, même à des milliers de kilomètres

Après plusieurs mois sur les routes, le manque des proches se fait sentir. « En discutant avec les autres familles « tour du mondistes », nous avons remarqué qu’un cycle se met en place avec des passages d’euphorie et des phases de baisse de moral », décrit le mari d’Isabelle. La famille tient un blog quotidien pour informer les proches. « Nos parents nous ont rejoint à deux reprises, ont apporté des vêtements plus chauds et repris les tenues légères. » La famille s’allège aussi en offrant des vêtements aux personnes rencontrées sur le trajet.

Toute bonne chose à une fin, et la famille a retrouvé sa vie d’avant. « Nous revenions à reculons malgré l’envie de tout raconter aux amis et collègues. Mais on se rend vite compte qu’à part quelques questions, ce qui a rythmé notre vie durant un an ne les intéresse pas plus que ça, s’étonne Stéphane. On retrouve la maison, nos habitudes, les collègues et la routine se réinstalle. »

Le trio a désormais une vision différente des choses importantes dans leurs vies. « Il est possible de vivre avec beaucoup moins. Depuis, nous écoutons davantage nos envies », sourit le père de famille.