Pays basque. Un France-Cambodge en 4L, leur odyssée façon Guy de Larigaudie : « Si lui l’a fait, pourquoi pas nous

Ils ont 25 ans à peine et peuvent s’enorgueillir d’avoir déjà au compteur une sacrée expérience de vie. 19 000 km parcourus en cinq mois, plus de 15 pays traversés pour un France-Cambodge en 4L. Théau Izoard et Guilhem Cros, des enfants du Pays basque, aux côtés de leur pote Guillaume Jadin, ont entrepris cette aventure en février dernier. « On venait de finir nos études et on avait envie de se lancer dans un projet utile », resitue Théau.

Les trois amis, engagés dans des causes solidaires…

Ils ont 25 ans à peine et peuvent s’enorgueillir d’avoir déjà au compteur une sacrée expérience de vie. 19 000 km parcourus en cinq mois, plus de 15 pays traversés pour un France-Cambodge en 4L. Théau Izoard et Guilhem Cros, des enfants du Pays basque, aux côtés de leur pote Guillaume Jadin, ont entrepris cette aventure en février dernier. « On venait de finir nos études et on avait envie de se lancer dans un projet utile », resitue Théau.

Les trois amis, engagés dans des causes solidaires, se lancent alors dans un périple baptisé « Odyssée Orient », avec 18 000 euros en poche, dont un tiers issu de sponsors, le reste acquis grâce à des petits boulots et l’aide familiale. Une bonne partie part dans l’achat du véhicule et de l’administratif, dont les visas.

« On avait un modèle en tête, Guy de Larigaudie qui, dans les années 30, avait fait un Paris-Saïgon à bord d’une Ford, raconte le trio. On s’est dit : “Si lui, il l’a fait, pourquoi pas nous ?” ». Ces jeunes ont en commun avec l’explorateur, le scoutisme qu’ils ont pratiqué dès leur tout jeune âge.

La 4L, seul repère matériel

Les valeurs apprises via ce mouvement, comme la « gestion de l’imprévu, la solidarité et la fraternité », n’auront pas été accessoires pour aborder les aléas de ce grand voyage, dont l’un des premiers moteurs, avant celui de leur 4L, est de rouler pour deux associations caritatives.

« Notre objectif était de récolter des fonds durant notre aventure afin d’aider Pour un Sourire d’enfant, une ONG créée en 1996 qui s’occupe des enfants défavorisés du Cambodge. » À ce titre, Phnom Penh, la destination de l’expédition, n’arrive pas au hasard : c’est là que se situe l’un des sites de la mission humanitaire.

L’hospitalité est au coeur de l’expédition Odyssée Orient. Les trois amis ont toujours été reçus à bras ouverts, quelle que soit la destination, comme ici en Turquie.
L’hospitalité est au coeur de l’expédition Odyssée Orient. Les trois amis ont toujours été reçus à bras ouverts, quelle que soit la destination, comme ici en Turquie.

Guilhem Cros

Dans une yourte en Mongolie.
Dans une yourte en Mongolie.

Guilhem Cros

Dans ses bagages, le trio a emporté une centaine de courriers rédigés en anglais et en français. Elles symbolisent une autre action que portent ces missionnaires du cœur, ambassadeurs d’1 Lettre, 1 Sourire : « Créer du lien entre les générations » via ces mots qui traversent la géographie. Ils les distribueront au cours de leurs rencontres à travers le monde.

Ainsi, de février à mi-juillet 2023, au-delà de leur but louable, cette jeunesse s’est frottée à ce qui fait le sel d’une aventure : la découverte de l’autre et l’inconnu. Pas tous les jours faciles. Vivre à trois dans l’espace réduit d’une 4L, dépendre des hôtes pour une bonne nuit de sommeil ou une douche, ne pas toujours manger à sa faim… Car dans la feuille de route, le seul repère matériel est la 4L. Le quotidien des aventuriers se cale sur un vœu où la frugalité est un art de vivre : du sourire naissent la rencontre et l’hospitalité.

Ça bloque aux portes de la Russie

Italie, Slovénie, Balkans, Grèce, Turquie, Géorgie, Russie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Mongolie, Vietnam, Laos, Cambodge : on ne citera que les principaux pays de cet Odyssée Orient. Partout, quel que soit le village traversé, l’expédition a rencontré un accueil touchant et généreux. « Il faut dire que la voiture était originale, bariolée de couleurs. Dès qu’on s’arrêtait, on était tout de suite repéré parce que cela intriguait. »

L’arrivée au poste frontalier russe n’a pas été des plus simples, sur fond de guerre ukrainienne, mais le trio a finalement le feu vert.
L’arrivée au poste frontalier russe n’a pas été des plus simples, sur fond de guerre ukrainienne, mais le trio a finalement le feu vert.

Guilhem Cros

L’expédition rime avec les pannes de la 4L : heureusement, la bande s’est formée à la mécanique avant de partir.
L’expédition rime avec les pannes de la 4L : heureusement, la bande s’est formée à la mécanique avant de partir.

Guilhem Cros

Il y a quand même quelques moments tendus comme l’arrivée au poste frontalier russe, en pleine guerre d’Ukraine. « On n’était pas les bienvenus. On a dû passer à l’interrogatoire, un à un. Cela a duré plus de trois heures, on a dû prouver qu’on était dénué de toutes intentions politiques. Ils nous ont finalement laissés entrer », raconte Théau Izoard.

Dans les plus beaux souvenirs, la traversée du désert en Ouzbékistan : « Il n’y avait pas de pompe à essence sur 400 km, on n’avait pas le droit à l’erreur. On avait prévu des Jerrican, mais pas les tempêtes de sable à répétition », souffle Guillaume Jadin. L’arrivée du trio à Khiva, une ville médiévale verdoyante, a été extraordinaire, vision d’une oasis posée au milieu de rien.

Quelques mois après leur retour, les yeux de ces aventuriers brillent encore de mille feux. Ils comptent consigner cette odyssée extraordinaire à travers un livre en préparation – retenu par les Éditions de Peuterey – et un documentaire à venir, histoire « de montrer à notre génération que tout est possible », même l’impossible.

Pour en savoir plus, contact : odyssee.orient@gmail.com ou 07 66 41 20 92.

Au Cambodge, l’accueil des scouts locaux.
Au Cambodge, l’accueil des scouts locaux.

Guilhem Cros

{link} Ce post a été trouvé sur internet par notre rédaction voici la source Source