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Les habitants des abords du temple d’Angkor sommés de déménager

, Les habitants des abords du temple d’Angkor sommés de déménager

La nuit tombe sur Angkor Vat. Au crépuscule, l’extrémité sud de la grande douve du temple bourdonne des bruits paisibles de la vie villageoise.

Nous sommes à Trapeang Ses [au Cambodge], un village qui se déploie le long d’une route parallèle au complexe d’Angkor Vat. Seng* discute avec ses voisins. Le village est l’un de ceux qui doivent être démolis à la suite de la décision de l’Autorité pour la protection et la gestion d’Angkor et de la région de Siem Reap (Apsara) et du ministère des Affaires foncières de vider le parc archéologique d’Angkor de ses habitants.

Les personnes rencontrées dans le cadre de ce reportage ne refusent pas d’obéir aux injonctions gouvernementales. Certaines trouvent une consolation dans la promesse officielle d’attribution de terrains et de titres de propriété hors du parc, mais nul ne sait très bien comment la relocalisation va se passer.

“Je suis d’accord, nos constructions doivent disparaître, mais c’est trop rapide”, déclare Seng. Il nous montre sa maison et une pile de planches. Ce qui reste de sa boutique. Et se met à pleurer doucement. Il vendait notamment du riz. Les autorités lui ont ordonné de démolir son échoppe sur-le-champ, “tuant” la source de ses revenus. Il lance :

“Ils vont trop vite. Je suis sous le choc.”

Vers une nouvelle ville ?

Pour les vendeurs comme pour ceux ayant perdu leurs revenus du fait de l’absence de tourisme pendant la pandémie, l’idée de repartir de zéro a de quoi faire peur – d’autant plus sur des terres vierges situées dans la commune de Run Ta Ek, dans le district de Banteay Srei [à une vingtaine de kilomètres du site touristique].

Le flou demeure quant à l’ampleur des déplacements de population. Les maisons et les boutiques situées près du réservoir de Srah Srang, dans l’est du parc archéologique, ont déjà été évacuées, alors que Trapeang Ses et d’autres zones sont en plein milieu du processus. Le gouvernement a beau affirmer que cette campagne est avant tout motivée par les préoccupations de l’Unesco, celle-ci n’en a pas pris la responsabilité et laisse la question aux bons soins de l’Apsara. [L’ancienne cité d’Angkor est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1992.]

Le Premier ministre Hun Sen vante le site de relogement destiné à devenir un modèle d’urbanisme durable au Cambodge. Run Ta Ek devrait accueillir 6 000 familles relogées, a-t-il déclaré le 13 septembre.

“Run Ta Ek n

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