La famille d’un milliardaire américain accepte de rendre des objets anciens volés au Cambodge

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Une décision « capitale » pour le Cambodge. La famille du milliardaire George Lindemann a décidé de remettre 33 objets de la collection de l’homme, aujourd’hui disparu. Les pièces sont des représentations d’anges et de démons datées du 10e et 12e siècles provenant de Koh Ker, l’ancienne capitale du royaume Khmer, et du célèbre temple d’Angkor Wat.

Dans un communiqué, il est précisé que la restitution est la conséquence d’une décision spontanée de la famille. Les sites archéologiques cambodgiens ont été pillés lors des guerres civiles entre les années 1960 et 1990. Le gouvernement cambodgien avait, depuis, mis en place une grande campagne pour tenter de retrouver les objets perdus. Selon lui, une grande partie se trouve aux Etats-Unis. En 2021, les États-Unis avaient fait rapatrier 21 reliques, dont des statues hindoues et bouddhistes, d’une valeur de 3,8 millions d’euros. En 2022, 30 autres reliques avaient été rendues.

Bradley Gordon, avocat conseillant le Cambodge, a confirmé que les objets restitués par la famille Lindemann le seront plus tard dans l’année, faisant savoir que la famille avait déboursé 20 millions de dollars pour constituer sa collection. « C’est un excellent et approprié exemple pour les autres musées et collectionneurs privés », a commenté le Ministère cambodgien de la Culture et des Beaux-Arts.

Une coopération internationale

La question de l’éparpillement des antiquités cambodgiennes est très sensible. En juin dernier, devant la Chambre de commerce américaine, deux mois avant de devenir président du Cambodge, le Premier ministre Hun Manet avait réaffirmé l’importance des reliques : « Elles sont le sang des veines et l’âme des cœurs qui forgent l’identité khmère… Nos héritages définissent qui nous sommes et qui nous serons. »

Après avoir fait rapatrier 65 œuvres au Cambodge, les États-Unis ont également poursuivi le marchand d’art Douglas Latchford, en 2019, pour la vente d’oeuvres issues de pillages. Les poursuites avaient été abandonnées après sa mort.

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