A nouveau, ce blog va porter à votre connaissance un article qui a été aperçu sur le web. La thématique est «la justice».
Son titre (Aux Etats-Unis, les affaires de cocaïne et de crack seront traitées à égalité par la justice) parle de lui-même.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres articles qu’il a publiés sur le web.
Vous pouvez lire ces informations en toute tranquillité.
L’article a été diffusé à une date indiquée 2022-12-16 15:53:00.
Texte :
C’est la fin d’une injustice responsable pour partie du fort taux d’incarcération des Noirs aux Etats-Unis. Le ministre américain de la justice, Merrick Garland, a donné vendredi 16 décembre pour instruction aux procureurs de ne pas traiter différemment les auteurs de délits liés à la cocaïne et ceux impliquant du crack.
Dans une directive adressée à ses services, le ministre explique qu’il n’y a aucune raison de traiter les deux drogues différemment. « La science ne démontre tout simplement pas de différence entre le crack et la cocaïne, car il n’y a pas de différence pharmacologique significative entre les deux drogues », précise-t-il dans cette directive rendue publique par le ministère.
Lorsque le crack, un dérivé de la cocaïne, a déferlé aux Etats-Unis dans les années 1980 et 1990, le Congrès a adopté une loi – dont les contours ont été dessinés par l’ancien sénateur et actuel président Joe Biden – mettant en place des peines plus sévères pour le trafic ou la possession de cette drogue que celles en vigueur pour la cocaïne.
La loi prévoyait jusqu’à cinq ans de prison pour une personne en possession de cinq cents grammes de cocaïne, alors qu’il suffisait d’avoir cinq grammes de crack pour se voir infliger la même peine. La possession de crack entraînait une peine de prison obligatoire pour la première infraction portant sur plus de cinq grammes. Elle justifiait cette disparité par l’impact supposément plus intense du crack, selon l’organisation The Sentencing Project, qui prône les alternatives à la prison et dénonce des biais raciaux dans le prononcé des peines aux Etats-Unis
Le crack plus répandu chez les Afro-Américains
A cette époque, le crack était répandu au sein de la communauté afro-américaine, alors que la cocaïne était plus commune dans les quartiers privilégiés et blancs, selon The Sentencing Project. Résultat, les personnes noires étaient plus souvent condamnées à de longues peines d’emprisonnement pendant « l’épidémie du crack », gonflant les populations carcérales pendant de longues périodes. Aujourd’hui encore, le taux d’incarcération des Noirs américains dans les prisons des Etats est près de cinq fois supérieur à celui des Blancs américains.
En 2010, une loi a abrogé la peine d’emprisonnement obligatoire, mais la possession de crack était encore jugée beaucoup plus sévèrement que celle de cocaïne. En 2018, Donald Trump a signé un nouveau texte législatif permettant aux consommateurs et trafiquants de crack de faire appel.
Mais dans son mémo, Merrick Garland, nommé par le président Joe Biden, a expliqué que « la différence de peine [dans les affaires de] crack et de cocaïne est encore responsable de disparités raciales injustifiées dans les condamnations ».
M. Garland a ajouté que l’administration Biden soutenait une proposition de loi visant à modifier les peines. Ce texte a été présenté au Congrès en janvier 2021 mais n’a pas progressé.
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