Cambodge : Qui est Hun Manet, le nouveau Premier ministre qui prend la suite de son père

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Après le père, au tour du fils. Le nouveau parlement cambodgien a confirmé mardi lors d’un vote la transmission dynastique du pouvoir entre Hun Sen, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant presque quatre décennies, et son fils Hun Manet.

Le 23 juillet, le Parti du peuple cambodgien (PPC) a remporté 120 des 125 sièges de la chambre basse dans un scrutin largement décrié, la principale force d’opposition, le Parti de la bougie, ayant été écartée. Quelques jours après, Hun Sen, âgé de 71 ans, a annoncé démissionner de son poste de Premier ministre au bénéfice de son fils aîné.

« C’est un jour historique pour le Cambodge », a déclaré le nouveau dirigeant dans une adresse aux députés. Il a affirmé que les élections de juillet avaient été « libres, justes, équitables et transparentes », et promis que son gouvernement allait « accélérer les réformes » pour faire du pays une « nation prospère ». Il a salué « l’héroïsme » de son père pour avoir sauvé le pays des Khmers rouges.

Un gouvernement largement composé de fils d’anciens ministres

Hun Many, le frère cadet de Hun Manet, devient ministre de la Fonction publique, tandis que les fils des ministres de l’Intérieur et de la Défense reprendront les postes de leurs pères, selon un projet de liste des nouveaux membres du cabinet consulté par l’AFP. Le neveu de Hun Sen, Neth Savoeun, actuel puissant chef de la police nationale, sera vice-Premier ministre.

Hun Manet, 45 ans, général quatre étoiles, était déjà membre du tout-puissant comité permanent du PPC et a dirigé l’armée royale cambodgienne depuis 2018. A ce titre, il a déjà rencontré les grands dirigeants étrangers, y compris le président chinois Xi Jinping, un précieux allié. Titulaire d’un doctorat d’économie de l’université de Bristol en Grande-Bretagne, il a été le premier Cambodgien diplômé de l’académie militaire américaine de West Point, dont il est sorti en 1999. Mais son solide parcours international ne garantit pas forcément une approche libérale ni un changement par rapport aux manières autoritaires de son père.

Ancien cadre khmer rouge, Hun Sen, au pouvoir depuis 1985, s’est insurgé contre les critiques de la communauté internationale concernant les élections sans véritable opposition et a affirmé que le passage de relais à son fils éviterait un « bain de sang pour s’emparer du pouvoir » à sa mort. Il a d’ailleurs annoncé qu’il ne retirait pas de la vie politique. Il compte devenir président du Sénat au début de l’année prochaine.

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