Au Cambodge, ouverture du nouvel aéroport international de Siem Reap Angkor

, Au Cambodge, ouverture du nouvel aéroport international de Siem Reap Angkor

Le plus grand aéroport du Cambodge ouvre officiellement ses portes ce 16 octobre, mais paradoxalement, il sera désormais plus compliqué de rejoindre le temple d’Angkor Wat et la ville de Siem Reap. Embarquement imminent.

Ce qui va changer pour les voyageurs

Ça se complique pour les visiteurs du temple d’Angkor Wat. L’ancien aéroport se situait à la sortie de Siem Reap, ville populaire et touristique du Cambodge, en raison notamment de sa proximité avec le temple, site incontournable du pays. Mais, alors que le Cambodge fermait ses frontières en raison de l’épidémie de Covid, la première pierre du nouvel aéroport était posée au village de Ta Yek, dans le district de Sotr Nikum, à plus de quarante kilomètres de la cité impériale khmère d’Angkor. L’ancien aéroport, lui, se situait à 5 kilomètres du temple. Le nouvel est désormais à plus de 50 kilomètres du centre-ville de Siem Reap, très prisé des voyageurs du monde entier.

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Des long-courriers et 16 compagnies aériennes attendues

Pour sa construction, les autorités cambodgiennes n’ont pas lésiné sur les moyens, avec une enveloppe de plus d’un milliard de dollars. L’aéroport est classé 4E avec une piste de 3600 mètres de long et 45 mètres de large, il pourra donc accueillir les long-courriers, y compris les B777 ou A350, 16 compagnies aériennes sont attendues sur le tarmac. De plus, l’aéroport disposera d’un total de 48 portes pour faciliter les opérations de passagers. Tant mieux, car on prévoit déjà 7 millions de voyageurs lors de sa première année d’exploitation et 30 millions dans dix ans, avec une montée en gamme progressive.

L’inconvénient majeur est bien sûr son éloignement de Siem Reap, que l’on pouvait rejoindre en taxi, en tuk-tuk, voire à pied, depuis l’ancien aéroport. Le nouveau terminal, lui, est à plusieurs dizaines de kilomètres du temple, ce qui nécessitera forcément un budget transport et un temps de trajet supplémentaires pour visiter Angkor ou simplement passer une nuitée en ville. Comptez 45 minutes en taxi pour rejoindre Siem Reap.

Le temple d’Angkor en surchauffe ?

La cité impériale d’Angkor et ses temples, déjà saturés de voyageurs. Kushch Dmitry / stock.adobe.com

Autre point noir, il n’y a à ce jour aucun plan précis pour les transports en commun. L’autoroute de l’aéroport est pour sa part quasi terminée et le projet d’une voie ferrée encore à l’étude. Pour le moment, aux abords de l’énorme infrastructure, c’est engins de chantier, barrières et accès routier interdit. On peine à croire que tout sera fin prêt pour le 16 octobre, mais « les ouvriers travaillent nuit et jour », rassure un policier sur place. Il est quasiment impossible de photographier le chantier, et la presse doit se contenter des dessins d’artistes fournis par le Secrétariat à l’aviation civile.

Côté avantage, une capacité d’accueil sans précédent dans le pays, des infrastructures modernes, laissant poindre une attractivité pour un développement touristique et économique très attendu.

Cependant, malgré son relatif éloignement avec le temple d’Angkor Wat, presque une heure de route du site phare du pays, l’aéroport ne canalisera pas le nombre de visiteurs du temple iconique, en particulier celui des voyageurs chinois, et certains craignent que cette énorme capacité d’accueil ne vienne engorger davantage les visites de la cité impériale d’Angkor et de ses temples, déjà saturés de voyageurs, et dont se plaignent les locaux, mais aussi les touristes eux-mêmes,

In fine, la construction de cette nouvelle structure aéroportuaire vient appuyer la volonté du Cambodge de développer sa capacité d’accueil touristique et de se hisser à la hauteur de sa voisine thaïlandaise.

rep.cambodia-airports.aero

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