À la différence d’un Bear Grylls ou d’un Mike Horn, Brice Chauvinc n’est pas suivi par un cameraman lorsqu’il part en Thaïlande, au Cambodge, en Afrique de l’ouest, en Colombie ou au Maroc, toujours dans les endroits les plus éloignés d’une quelconque civilisation.

C’est par le biais de ses parents, adeptes des périples avec sac à dos, qu’il a…

À la différence d’un Bear Grylls ou d’un Mike Horn, Brice Chauvinc n’est pas suivi par un cameraman lorsqu’il part en Thaïlande, au Cambodge, en Afrique de l’ouest, en Colombie ou au Maroc, toujours dans les endroits les plus éloignés d’une quelconque civilisation.

C’est par le biais de ses parents, adeptes des périples avec sac à dos, qu’il a attrapé le virus du voyage. Titulaire d’un diplôme d’école de commerce, il a bien tenté, entre deux pérégrinations, d’occuper un emploi stable. Mais son truc, c’est de dormir à la belle étoile, de vivre dans la jungle avec le minimum requis et, de préférence, tout seul.

« Ils ont jugé que j’allais trop loin »

Nourri durant toute son enfance par les livres de voyage et les documentaires vus à la télé, ainsi que par les nombreux voyages faits avec ses parents, il n’a pu se résoudre à adopter un rythme de vie classique. Pour se procurer quelques revenus, il s’est tourné vers l’intérim dans le secteur du bâtiment et la rénovation de bâtiments historiques. Au bout de quelques mois, il a craqué et pris un aller simple pour la Colombie, entre partie amazonienne, région andine et Caraïbe.

Dans son carnet de voyage, le Cambodge occupe une place privilégiée. « Ma mère y est née et nous y allions régulièrement lorsque j’étais enfant. Je suis passionné par l’Asie du sud-est. »

Même les producteurs de l’émission Koh-Lanta se sont intéressés à lui. « Ils m’ont sollicité pour participer, en 2019. Mais ça s’est arrêté assez vite, lorsque j’ai attrapé à la main un des serpents les plus venimeux qui existe. Ils ont jugé que j’allais trop loin », s’amuse Brice Chauvinc.

De l’AORC à la salamandre

Entre deux voyages, il revient toujours à Anglet, l’endroit où il a grandi et joué durant quatorze ans au rugby, au sein de l’AORC. C’est là qu’il a rencontré Anton Dazy, vidéaste professionnel et passionné de reptiles. Le duo s’est offert quelques randonnées dans les Pyrénées basques et a croisé la salamandre tachetée.

Les deux copains ne veulent pas s’arrêter là. Au mois de mai prochain, ils partiront au Maroc cette fois, à la recherche de la vipère à corne et du cobra d’Afrique du Nord, dans la région de Ouarzazate

« La première que j’ai vue avait été écrasée. C’est une espèce protégée en Europe. Elle était présente avant les dinosaures. Aujourd’hui, elle est devenue mon premier objectif », raconte Brice. Avec Antoine Dazy, il a multiplié les sorties du côté de La Rhune. « J’y étais allé souvent, mais je n’avais jamais vu de salamandre », assure le vidéaste.

Pour parvenir à la rencontrer, il faut se fondre dans la nature et ne pas craindre de veiller tard, sous la pluie. Brice et Anton ont croisé beaucoup de crapauds et de mulots sur leur chemin, avant de parvenir à saluer la salamandre tachetée. Anton Dazy n’a pas manqué d’immortaliser ces rares moments et les a filmés. Ce qui a donné lieu à une série de vidéos, publiées en épisodes sur les profils Instagram respectifs des deux aventuriers, bricekohlanta et antondazy.

Les deux copains ne veulent pas s’arrêter là. Au mois de mai prochain, ils partiront au Maroc cette fois, à la recherche de la vipère à corne et du cobra d’Afrique du Nord, dans la région de Ouarzazate. Au mois d’août suivant, Brice a prévu de partir aux États-Unis, pour retrouver son travail de commercial, au profit de la sellerie haut de gamme Voltaire de Bidart.