Un trésor khmer importé en contrebande à Lyon rendu par les douanes au Cambodge

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Le bas-relief proviendrait des temples de Preah Khan de Kompong Svay, au nord du parc archéologique d’Angkor, ou de celui de Banteay Chhmar, surnommé le petit Angkor dans le nord-ouest du pays. Anthony Shaw / stock.adobe.com

Au terme de trois ans d’enquête, les douanes lyonnaises ont annoncé ce mardi rendre à l’ambassadeur cambodgien en France un bas-relief khmer pillé près d’Angkor et importé via la Thaïlande.

Le Figaro Lyon

Une histoire digne d’un roman d’aventures qui commence dans une salle des ventes de la région lyonnaise. Alors que tous les regards se tournent vers les sources chinoises de la pandémie de Covid en ce début d’année 2020, les enquêteurs du service régional d’enquêtes des douanes de Lyon regardent eux un peu plus au sud du continent asiatique, du côté de Phnom Penh. Car à des milliers de kilomètres, et quelques dizaines degrés, du Cambodge, ils viennent de saisir dans la capitale des Gaules un imposant bas-relief de 300 kilos, rapidement identifié comme un vestige issu de la civilisation khmer.

Le bas-relief représentant une femme est constitué de cinq éléments de grès. Ils proviendraient des temples de Preah Khan de Kompong Svay, au nord du parc archéologique d’Angkor, ou de celui de Banteay Chhmar, surnommé le petit Angkor dans le nord-ouest du pays. Des sites qui ont souffert de nombreux pillages au début des années 1990, précisent les services des douanes dans leur communiqué. L’œuvre a été datée du XIIe ou XIIIe siècle, l’apogée de l’empire khmer, marquée par la construction des temples d’Angkor, érigée en capitale de l’empire entre les IXe et XIVe siècles.

Angkor terre de pillages et de contrebande

L’enquête a pu établir que ce bas-relief avait été importé en France illégalement, en contrebande, via la Thaïlande. Le vestige a été mis en dépôt au musée des Confluences de Lyon, puis officiellement remis lundi à Sophann Ket, ambassadeur du Cambodge en France, lors d’une cérémonie à la direction des douanes de Lyon.

Les deux états avaient ratifié la Convention de l’Unesco de 1970 pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels. En 2022, la douane annonce avoir encore saisi un total de 37.882 biens culturels dans le cadre de la lutte contre le trafic de biens culturels.

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