L’argent ou le sang
Beat Richner a été élu Suisse de l’année pour 2003. Ce pédiatre alémanique a consacré sa vie aux enfants du Cambodge. Mais le bon docteur Richner est aussi un militant qui combat la corruption et remet en cause l’aide traditionnelle. Scanner, IRM, laboratoires sophisitiqués: pour lui, les enfants du Tiers-Monde méritent d’être traités avec les mêmes moyens que ceux des pays riches. Impossible pour des raisons financières répondent l’UNICEF ou Médecins Sans Frontières.
Au Cambodge, comme dans l’ensemble des pays pauvres, l’OMS et
l’UNICEF privilégient depuis 25 ans une médecine fondée sur les
« soins de santé primaires ». Depuis 11 ans, le pédiatre suisse Beat
Richner, alias Beatocello, défend quant à lui une autre vision de
la médecine humanitaire. Les trois hôpitaux qu’il a fait construire
au Cambodge correspondent aux critères européens et accueillent
aujourd’hui 80% des enfants qui reçoivent des soins dans le pays.
4,5 millions d’enfants y ont déjà été soignés. Fort de sa longue
expérience sur le terrain, le Dr Richner s’insurge contre l’inertie
des organisations internationales qui mènent une politique trop
souvent inefficace dans ce pays rongé par la corruption.
Le film « L’argent ou le sang » nous révèle le choc entre deux
systèmes de santé qui reposent sur des philosophies opposées. Pour
la première fois, une caméra nous ouvre les portes du système de
santé étatique cambodgien (soutenu par les organisations
internationales) et se livre ainsi à des comparaisons concrètes.
Les témoignages sont bouleversants, mais aussi accablants.
Le film de Georges Gachot, dans lequel éclate au grand jour le
débat passionné entre ces deux mondes, éclaire d’une lumière
nouvelle une situation trop longtemps dissimulée à l’opinion
publique. Il nous montre aussi comment la volonté d’un seul homme,
combatif et infatigable, réussit à mettre en échec ce que d’aucuns
nomment la fatalité.
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