Nous avons repéré un article sur le web dont le propos est «la justice».
Son titre suggestif (l’avocat de la défense souligne le « destin singulier » de l’assassin présumé) parle de lui-même.
Le rédacteur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.
La confiance est donc parfaite en ce qui concerne cet article.
Texte source en question :
Il n’y a personne sur le banc des parties civiles pour se souvenir de Charles Adloff, retrouvé mort dans son lit à 67 ans, le 9 octobre 2021, à La-Teste-de-Buch. Au vu d’un orifice au thorax causé par une blessure par arme à feu, il n’y avait aucun doute sur l’origine criminelle de ce décès qui vaut aujourd’hui à Harry Litke, 54 ans, d’être jugé pour assassinat par la cour d’assises de la Gironde.
Sur le…
Il n’y a personne sur le banc des parties civiles pour se souvenir de Charles Adloff, retrouvé mort dans son lit à 67 ans, le 9 octobre 2021, à La-Teste-de-Buch. Au vu d’un orifice au thorax causé par une blessure par arme à feu, il n’y avait aucun doute sur l’origine criminelle de ce décès qui vaut aujourd’hui à Harry Litke, 54 ans, d’être jugé pour assassinat par la cour d’assises de la Gironde.
La veille, il était venu fêter l’anniversaire du défunt et avait bu avec un autre convive qui aurait fait la macabre découverte en venant récupérer son vélo. Téléphonie, témoignages de sa compagne et du compagnon de beuverie, disparition pendant 24 heures, révélations spontanées à son interprète : de nombreux éléments ont forgé la conviction des enquêteurs de la police judiciaire.
Le coup serait parti
S’il reconnaît qu’il est à l’origine de la mort de Charles Adloff, l’accusé nie toute intention homicide. Moqué par la victime qui aurait insulté sa compagne septuagénaire et prétendu qu’elle lui était infidèle, il serait allé chercher une arme chez lui, aurait, le doigt sur la détente, réveillé le sexagénaire avec le canon du fusil pour l’intimider. Le coup serait parti quand Charles Adloff a voulu saisir le canon.
Mais avant d’en venir aux faits, la cour se penche sur ce que l’avocat de la défense, Me Charles Dufranc, décrit comme « un destin singulier ». Nés en République socialiste soviétique d’Ukraine, les parents de l’accusé, d’origine allemande, ont été déportés avec leurs familles au Kazakhstan. Ils se sont connus là-bas et ont eu 10 enfants de 1956 à 1974.
Harry Litke est le huitième de cette fratrie qui vit dans un kolkhoze. Le père ne fait que travailler. « Parfois, si les bêtes n’étaient pas bien soignées, il pouvait sortir la ceinture », souffle l’accusé. La mère n’a pas le temps d’être tendre. Pas de câlins ni d’histoires le soir au moment du coucher. « Les contes, c’est les animaux à s’occuper. » « Une éducation soviétique des campagnes profondes », résume Me Dufranc.
La mère n’a pas le temps d’être tendre. Pas de câlins ni d’histoires le soir au moment du coucher
Sans diplôme, Harry Litke rejoint l’armée. Passé à tabac en raison de ses origines, envoyé à la frontière chinoise, il déserte pour fuir les brimades. Rattrapé, il sera emprisonné deux ans. En 1993, il quitte le Kazakhstan pour l’Allemagne. À l’écouter, les femmes de sa vie lui seront infidèles. À regarder son parcours judiciaire, il aurait été condamné à de la prison pour des violences sur la mère de sa fille, qui s’est jetée sous un train à l’adolescence. « Mon cœur s’est déchiré », confie l’accusé, sobre dans ses vêtements gris et dans son ton. « Je garde beaucoup de choses en moi », admet-il.
L’homme arrive en France après cinq années d’errance, noyant son chagrin dans l’alcool après le décès, le même mois, de son père, de deux frères et de sa fille. Il est sans domicile fixe quand il fait une halte à Arcachon et effectue quelques travaux de jardinage pour celle qui deviendra sa compagne. « Une personne avec un grand P, LA femme », définit-il en passant une main sur ses yeux en larmes.
Ils forment un couple atypique. Elle le veut à ses côtés jusqu’à sa mort pour ne pas échoir en maison de retraite. Il sort de la précarité grâce à elle. « C’est une relation d’étayage réciproque », explique l’expert psychiatre. Elle vient encore le voir toutes les semaines au parloir.
Parutions:
Boulevard du crime: vie quotidienne et secrète du Palais de justice de Paris,A voir et à lire. .
La justice dans la France médiévale,Le livre .
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