Au Cambodge, trahison et autoritarisme

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La condamnation à 27 années de prison du principal opposant, Kem Sokha, est l’ultime coup de boutoir du régime de Hun Sen contre la démocratie cambodgienne à quatre mois des élections générales.

Le Cambodge a touché le fond. Déjà exsangue, harcelée ou exilée, l’opposition a pris un sale coup ce vendredi avec la condamnation à vingt-sept ans de prison du chef de l’opposition Kem Sokha. La justice cambodgienne assure que le cofondateur du Parti du salut national du Cambodge (CNRP, aujourd’hui dissous) est coupable de «trahison» et de «conspiration avec un pouvoir étranger». Arrêté en septembre 2017, cet homme politique calme et tenace était accusé d’avoir voulu renverser – rien de moins – le gouvernement du Premier ministre, l’indéboulonnable Hun Sen, au pouvoir depuis trente-huit ans. Kem Sokha et tous les membres du CNRP, dont l’autre cofondateur Sam Rainsy ou la vice-présidente Mu Sochua aujourd’hui en exil, réclamaient le droit de pouvoir débattre, de manifester pacifiquement et de se présenter à des élections libres et justes. Bref, le simple et ferme respect des libertés fondamentales propres à toute démocratie et spécifiées à juste titre dans les accords de paix de Paris de 1991.

Car c’est bien d’élection dont il s’agit. Comme souvent par le pa

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