Au Cambodge, Sihanoukville n’a plus que ses “immeubles fantômes” pour pleurer

Une skyline de carcasses d’immeubles. À l’infini. Un journaliste du média japonais Nikkei Asia s’est rendu dans la station balnéaire de Sihanoukville, dans le sud du Cambodge. Il semble médusé face à l’étendue de ces chantiers à l’abandon.

Le Cambodge.
Le Cambodge. COURRIER INTERNATIONAL

Au milieu des années 2010, Sihanoukville, grâce à “sa localisation idéale sur le golfe de Thaïlande”, a connu un boom exceptionnel avec l’arrivée de dizaines de milliers de Chinois, écrit Yuji Nitta. Partout sont sortis de terre des hôtels, des casinos, des immeubles résidentiels. Les prix de l’immobilier se sont envolés. La pègre chinoise s’est également implantée dans la ville.

“Puis la pandémie a frappé. L’année dernière, le Cambodge n’a attiré qu’environ 550 000 touristes chinois, soit une baisse de 77 % par rapport à 2019, selon le ministère du Tourisme”, explique Nikkei Asia. Seuls 15 754 passagers sont arrivés à l’aéroport international de Sihanoukville, “une baisse de 99 % par rapport à 2019”.

Une des conséquences les plus visibles, ce sont donc ces squelettes de béton. “Des immeubles fantômes”, comme les appelle Yuji Nitta. La municipalité de Sihanoukville en a dénombré plus de 500 : 360 inachevés et 170 qui sont finis mais inhabités. Pour les achever, 1,1 milliard de dollars seraient nécessaires, selon une estimation du gouvernement. En attendant, les Cambodgiens qui, pour certains, avaient misé beaucoup sur les investissements chinois continueront de se morfondre à l’ombre de ces tours abandonnées.

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