Un projet d’apiculture de la Fondation Angelina Jolie prospère au Cambodge

Grace au soutien de la fondation dirigée par la star hollywoodienne Angelina Jolie, des familles de la province de Battambang accroissent leurs revenus grâce à l’élevage d’abeilles en plus de ce qu’elles obtiennent de leurs cultures traditionnelles.

Le district de Samlot dans la province de Battambang abrite un vaste territoire protégé. Connue pour ses riches ressources naturelles et son sol fertile, la zone est excellente pour la culture de divers produits tels que la mangue, le durian et le longan Pailin. 

Formation à l’apiculture 

Avec le soutien de la Fondation MJP, les agriculteurs locaux ont profité des nombreux pollens produits par leurs fleurs pour nourrir leurs abeilles affamées.  En effet Angelina Jolie, par l’intermédiaire de la Fondation Maddox Jolie-Pitts (MJP), a mis en œuvre dans ce district quatre projets apicole pour lesquels, la fondation fournit une assistance technique et aide à trouver des marchés.

Pas moins de 14 des 18 communautés du district de Samlot bénéficient désormais du projet.

Selon Duk Meng, chef de l’une de ces communautés, l’élevage des abeilles est devenu le deuxième emploi de la plupart des ménages de sa communauté, apportant un complément d’argent aux familles dont la principale source de revenus est la culture du manioc, du maïs ou du durian.

Mil Sameth, qui dirige le programme d’agriculture et d’apiculture de MJP, a déclaré que la fondation avait fourni un soutien technique aux familles des communautés dans le but de leur permettre d’exploiter au mieux les cultures. « Nous avons constaté que de nombreux agriculteurs cultivent ici des produits tels que le maïs.

« Auparavant, ils ne récoltaient que du maïs. « Mais maintenant, ils peuvent laisser les abeilles prendre le pollen pour produire du miel avant de récolter le maïs.

Trois types d’abeilles sont élevés, explique M. Sameth. L’une est une espèce locale et les deux autres sont importées d’Europe.

Une source de revenu non négligeable

Chey Rorng, l’une des apicultrices interrogée, affirme qu’elle peut récolter du miel plus rapidement qu’il ne lui faut pour planter des cultures. Alors qu’elle a commencé avec la ruche que le projet offre à chaque participant, Chey Rorng possède maintenant 25 ruches, qu’elle gère grâce aux compétences qu’elle a acquises dans le cadre du projet MJP dès 2019.

Grâce à cette formation, Rorng peut identifier la reine des abeilles, sait comment s’en occuper, connaît le type de fleurs qui peuvent produire du pollen et sait quels sont les ennemis des abeilles.

 

Comme l'explique Chey Rorng, bien qu'elle soit toujours agricultrice, l'argent supplémentaire qu'elle tire de la vente du miel l'aide à payer les frais de scolarité de ses enfants. Photo : Chhum Chantha
Comme l’explique Chey Rorng, bien qu’elle soit toujours agricultrice, l’argent supplémentaire qu’elle tire de la vente du miel l’aide à payer les frais de scolarité de ses enfants. Photo : Chhum Chantha 

« Nous pouvons récolter du miel tout les quinze jours si les fleurs sont bonnes », explique Rorng. « Lors d’une bonne saison de récolte, 10 ruches peuvent produire jusqu’à 50 litres, dit-elle, ajoutant qu’elle peut le vendre 70 000 riel le  litre (17,50 dollars) sur le marché de détail. »  

Selon elle , la meilleure période pour récolter du miel de haute qualité se situe  en saison sèche entre novembre et février. De juin à octobre, la  qualité du miel est inférieure.

Les gains provenant de l’apiculture lui procure un revenu secondaire décent

Le bien-être de ma famille s’est amélioré depuis que j’ai commencé à élever des abeilles », dit-elle. L’argent de l’apiculture a été utilisé pour acheter des produits de première nécessité et payer les frais de scolarité.

 

Protéger les espèces d’abeilles pour assurer la pérennité

 

Neth Pheaktra, secrétaire d’État au ministère de l’environnement, a reconnu que la protection des espèces d’abeilles était cruciale pour la récolte de miel et les bénéfices à long terme.

Lors d’une récente visite de la zone protégée de Samlot, M. Pheaktra a indiqué que le ministère travaillait avec l’UNESCO et d’autres partenaires à l’élaboration d’une feuille de route pour un plan national d’apiculture durable et de conservation des abeilles sauvages dans le pays.

« Pour les Cambodgiens, le miel n’est pas seulement un médicament pour soigner les maladies, mais aussi une sorte d’aliment qui fournit des nutriments », a-t-il déclaré.

Il existe deux sources principales de production de miel : les abeilles sauvages et les abeilles d’élevage. Avec l’augmentation de la demande, la récolte de miel des abeilles sauvages n’est pas suffisante, et l’apiculture pratiquée par la population locale peut donc combler cette lacune, a-t-il ajouté

Il a reconnu qu’il était important que les gens apprennent à considérer les abeilles comme une ressource naturelle durable et qui devrait être protégée car certaines personnes emploie de mauvaises méthodes pour récolter le miel, telles que l’utilisation de la fumée de substances chimiques ou la collecte de miel en brûlant les ruches et en tuant les reines, et mange le couvain. 

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De gauche à droite, Mil Sameth du programme agricole et apicole du MJP, Duk Meng représentant une communauté agricole, et Neth Pheaktra du ministère de l’environnement discutent de l’élevage d’abeilles dans le district de Samlot, dans la province de Battambang. Photo : Chhum Chantha 

Selon Pheaktra, l’apiculture  ne contribue pas seulement à renforcer l’interdépendance écologique, mais aussi à améliorer les moyens de subsistance des populations en devenant une deuxième source de revenus, en plus des cultures.

 

Torn Chanritheara

Avec l’aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis de traduire cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

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