Tabous alimentaires autour de la grossesse au Cambodge

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Une récente étude menée par l’UMR QualiSud, en collaboration avec des chercheurs australiens, canadiens, américains et cambodgiens, offre un aperçu approfondi des tabous alimentaires maternels au Cambodge. Les résultats de cette étude, publiés dans Maternal and Child Nutrition, mettent en lumière l’importance des choix alimentaires pendant la grossesse et le post-partum, tout en soulignant la prédominance des décisions individuelles par rapport aux traditions.

Les tabous alimentaires ont toujours fait partie intégrante des cultures à travers le monde. Cependant, la grossesse et la période postnatale sont particulièrement propices à la mise en place de restrictions alimentaires. L’étude s’est concentrée sur la province du Kampong Thom, clibant des femmes de l’ethnie Khmer âgées de 18 à 45 ans pour comprendre les nuances de leurs comportements alimentaires pendant et après la grossesse.

 

Principaux résultats de l’étude 

L’étude révèle que 66 % des femmes ont suivi des tabous alimentaires au cours des deux premières semaines post-partum, mais seulement 20 % ont restreint leur alimentation pendant les autres périodes de la grossesse. Les aliments les plus fréquemment évités incluaient les aliments épicés, l’alcool, les boissons énergisantes, et le café, des choix en accord avec les recommandations des instances de protection maternelle et infantile.

Cependant, une observation préoccupante concerne les évitements post-partum qui englobent des aliments riches en nutriments tels que le poisson, les légumes crus, les aliments fermentés, et le poulet. Ces restrictions, bien que de courte durée (2 semaines), pourraient avoir des conséquences sur la santé des femmes et des enfants, en particulier en ce qui concerne les poissons, essentiels dans le régime alimentaire cambodgien.

 

Les superstitions en perte de vitesse

Les justifications avancées par les femmes interrogées révèlent que la santé de la mère et du bébé préoccupe davantage que les traditions ou les superstitions. La variabilité individuelle dans les pratiques alimentaires suggère que ces tabous ne sont pas strictement définis par des croyances culturelles, mais plutôt par la compréhension personnelle ou familiale de l’alimentation et de la santé pendant la grossesse et après l’accouchement.

L’étude met en évidence que les tabous alimentaires péripartum sont légèrement moins répandus au Cambodge par rapport aux pays voisins d’Asie du Sud-Est. Cependant, la nécessité de sensibiliser sur l’impact potentiel des restrictions post-partum, notamment sur des aliments nutritifs, demeure essentielle pour garantir la santé optimale des mères et de leurs enfants.

Source : ird.fr

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