Revue de presse internet : Face à la cour, l’avocat de Salah Abdeslam dresse le profil d’un « loser »

Je viens de repérer cet article sur la thématique « la justice ». Avec plaisir nous vous en apportons l’essentiel plus bas.

Son titre (Face à la cour, l’avocat de Salah Abdeslam dresse le profil d’un « loser ») récapitule tout le papier.

L’éditorialiste (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.

Les informations communiquées sont ainsi estimées véridiques.

Sachez que la date d’édition est 2023-06-20 13:29:00.

Lundi, les avocats de ce dernier, Mes Delphine Paci et Michel Bouchat, ont tenté, pendant plus de huit heures, de convaincre la cour d’assises du contraire. Le procès est ainsi entré dans sa dernière ligne droite avec les plaidoiries des défenses. Neuf journées, jusqu’au 4 juillet, sont prévues

L’accusation requiert la culpabilité de Salah Abdeslam pour les attentats du 22 mars 2016 à Maelbeek et à Zaventem. Salah Abdeslam, qui a répété au cours du procès à plusieurs reprises qu’il “n’a pas de sang sur les mains”, le conteste. Il fait valoir ce qu’il considère comme le meilleur des alibis : il était alors en prison.

Salah Abdeslam, qui avait réussi à fuir le 15 mars 2016 l’appartement de la rue du Dries à Forest investi par la police, a en effet été arrêté trois jours plus tard à Molenbeek.

Condamné à 20 ans pour la fusillade la rue du Dries et à la perpétuité incompressible pour les attentats de Paris, l’issue de ce procès d’assises à Bruxelles n’aura que peu d’influence sur son futur. “Quelle que soit votre décision, il va retourner dans sa minuscule cellule”, rappelle ainsi Me Delphine Paci.

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Abdeslam, victime de son statut

Au lendemain des attentats de Paris, Salah Abdeslam, “devient instantanément l’homme le plus recherché d’Europe, l’incarnation de l’horreur”, relève Me Paci. Pour l’avocate, c’est ce statut et le fait qu’il soit devenu le “symbole de l’ennemi d’État”, qui expliquent que le parquet fédéral veut le juger pour les attentats de Bruxelles.

Et d’encore relever que ce n’est qu’en 2019 que Salah Abdeslam sera inculpé pour les attentats de Bruxelles. Ce qui témoignerait du peu d’éléments à sa charge. Me Paci ne conteste pas que Salah Abdeslam a rejoint les rangs de l’État islamique. “Mais ce n’est pas parce qu’il y a adhéré un moment qu’il est responsable de tous les actes de l’État islamique”.

Pour la procureure fédérale Paule Somers, après les attaques de Paris, le groupe replié à Bruxelles “vit en vase clos, récolte des armes, envisage des cibles et Salah Abdeslam n’est pas du tout mis à l’écart”. Et de marteler, lors de son réquisitoire le 1er juin, “que le projet d’attentat est certain, Salah Abdeslam le connaît !”.

Pour Me Michel Bouchat, il faut éviter les “amalgames”, du type “ils étaient tous dans les caches, ils sont donc tous coupables”. Il a dressé un profil de “loser” de Salah Abdeslam qui, après avoir renoncé à se faire exploser à Paris, “rentre la queue entre les jambes”.

Un manque de fiabilité

Aux yeux de l’avocat, les “décideurs” n’ont pas voulu de Salah Abdeslam dans la planque de la rue Max Roos à Schaerbeek, où sera confectionné le TATP utilisé pour les attentats, car l’homme “n’est pas fiable”.

Ces décideurs “ont peu de considération pour Salah Abdeslam”. Il en tient pour preuve le fait, qu’après avoir fui le 15 mars, Salah Abdeslam, ne sait pas où aller. Il ne connaît ni Max Roos, ni la rue des Casernes, d’où partira le kamikaze de Maelbeek. Et d’estimer que les deux armes stockées rue du Dries n’étaient pas là pour un attentat mais “pour résister à une intervention policière possible à tout moment”.

”Max Roos, c’est là que se décident les attentats. C’est là que se préparent les attentats. Or Salah Abdeslam n’y a jamais mis les pieds”, a conclu Me Bouchat. Et d’en tenir pour preuve le fait que la trace de Salah Abdeslam n’a pas été retrouvée sur les 489 pièces à conviction de l’appartement de la rue Max Roos qui ont été analysées.

La défense ne peut nier que des attentats étaient en préparation avant l’arrestation de Salah Abdeslam. Le TATP a été confectionné à partir de début mars. Mais, pour Me Delphine Paci, peu importe. Pour établir sa culpabilité, ce qui compte est la connaissance qu’a pu en avoir Salah Abdeslam. Et pour l’avocate, c’est évident. Salah Abdeslam n’était pas au courant. Il faut donc l’acquitter des assassinats.

Les plaidoiries se poursuivent mardi avec la défense d’Ali El Haddad Asufi.

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