Depuis janvier dernier sur le marché de la commune, Rémi Locart présente à la vente ses poivres de Kampot. Plus précisément, il est importateur et distributeur officiel de la production d’épices de La Plantation, la plus grosse poivrière de Kampot, ville poivrière du Cambodge qui a donné son nom au premier poivre IGP au monde, labellisé en 2010.
Le couple franco-belge qui a créé La Plantation vise la qualité extra en ne produisant que du poivre de grade A, du poivre écocertifié. « Le calibrage est fait à la main, tout ce qui n’est pas beau est enlevé à la pince à épiler », précise Rémi.
Des épices médaillées d’or
Bloqué au Cambodge au début du Covid en 2020, il y est resté un an et demi. « J’ai rencontré les patrons de la plantation. J’ai aimé leur engagement éthique pour la production en agriculture biologique et le commerce équitable des meilleures épices du Cambodge. Quand je suis rentré en France, j’ai ouvert une société import-export. » Parmi les épices qu’il propose le jeudi et le samedi à l’angle de l’hôtel de ville, certaines sont médaillées d’or par le salon international des épices fines qui se tient chaque année à Paris : la sauce au poivre vert, le duo de piments verts longs doux et la fleur de curcuma. Mention spéciale pour le poivre frais au sel.
« À Kampot, ils ont aussi des marais salants. Ils ont inventé une recette sur le poivre frais conservé dans le sel. Cela permet de déguster le poivre comme s’il venait d’être récolté vert, il est tendre, peu piquant et avec une longue tenue en bouche. »
Les amateurs en sont friands. Le marchand est intarissable sur ses produits : « Attention, le seul vrai poivre est celui qui pousse sur la liane Piper nigrum qui peut atteindre les quatre mètres de haut. C’est une plante équatoriale qui ne pousse pas partout et nécessite un taux d’hydrométrie et une température spécifique. Et le poivre de Kampot est cher car avec son label IGP, il n’est produit que sur une surface de 20 km de circonférence. »
Récolte de mars à mai
La récolte débute en mars et se termine en mai. On le récolte d’abord vert pour obtenir du poivre noir après séchage au soleil et oxydation. Puis le poivre rouge est récolté à pleine maturité et est plus fruité (idéal pour les fruits frais et le chocolat), et enfin le poivre blanc qui est un poivre rouge passé en machine pour enlever le péricarpe et laisser seulement le noyau qui donne des parfums totalement différents.
« La clientèle frontignanaise est connaisseuse. Ils ont déjà le nom de poivre Kampot à l’esprit, soit par goût de la gastronomie soit pour être déjà allés au Cambodge. » Rémi Locart propose également ses produits en ligne aux restaurateurs et aux boutiques d’épicerie fine.
Correspondante Midi Libre : 06 78 75 48 78
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