Le Cambodge se réapproprie des merveilles d’Angkor, volées par un marchand anglais


Merveille du Cambodge, le site archéologique d'Angkor fut la capitale de l'Empire khmer du IXe au XIVe siècle

© PIXABAY Merveille du Cambodge, le site archéologique d’Angkor fut la capitale de l’Empire khmer du IXe au XIVe siècle

Le 17 février, le Cambodge a secrètement rapatrié 77 bijoux en or, provenant du merveilleux site d’Angkor. Ces trésors avaient été pillés par un marchand d’art anglais, Douglas Latchford.

Ce sont 77 pièces de bijoux en or, composées de pierres précieuses, sur lesquelles le Cambodge a remis la main. Le 17 février, des trésors provenant du site archéologique d’Angkor, l’ancienne capitale de l’Empire khmer (IXe-XIVe siècle), ont été rapportés dans ce pays de l’Asie du sud-est, a indiqué BBC le 20 février 2023, relayé par Courrier international.

Ces merveilles antiques croupissaient à Londres dans des boîtes appartenant à un marchand d’art anglais. À l’été 2022, elles ont été découvertes par l’avocat en chef du trafic d’antiquités, Brad Gordon. Dépeint comme un pilleur, Douglas Latchford avait réussi à se saisir de ces bijoux sur le site d’Angkor. Il est décédé en 2020.

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Un trésor, de nombreux mystères

Pourtant, de nombreuses zones d’interrogation restent à lever. Selon BBC, les experts chargés d’authentifier les bijoux n’étaient pas au parfum de l’existence de la plupart d’entre eux. Une minorité de la collection avait été mentionnée dans les écrits académiques de Douglas Latchford. Le collectionneur nourrissait probablement le désir de publier des ouvrages à des fins de vente sur un marché clandestin. Des desseins qu’il aurait pu matérialiser.

En effet, les autorités cambodgiennes ont assuré détenir « des mails montrant que Latchford tentait de vendre secrètement sa collection depuis un entrepôt du nord de Londres ». Le quotidien The Times a également dévoilé un mail dans lequel Douglas Latchford se vantait d’avoir volé une statue de Bouddha sur le site d’Angkor.

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Pléthore de spoliations culturelles

Ces révélations successives et l’annonce de ce rapatriement ont incité les musées hébergeant des objets passés dans les mains du marchand à restituer les biens au Cambodge. C’est le cas du Metropolitan Museum of Art de New York. Pour le Cambodge, il s’agit de se réapproprier des trésors majoritairement pillés au cours du XXe siècle, avec deux périodes successives. Une première marquée par la colonisation de la France jusqu’en 1953, puis la mise en place de la dictature des Khmers rouges de 1975 à 1979, dirigée de main de fer par l’ex Premier ministre Pol Pot. Les autorités cambodgiennes n’ont cependant pas réussi à estimer le nombre de pillages.

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