Le Cambodge répond aux critiques des Nations unies

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Le Cambodge a déploré les critiques des Nations unies en matière de droits de l’homme concernant sa conduite quant aux préparations des élections nationales de juillet.

 

Les Nations unies émettent des inquiétudes et réprobations vis-à-vis de la conduite du Cambodge dans l’organisation des prochaines élections

Les experts du bureau du Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme ont exhorté le Cambodge à garantir un processus électoral inclusif, authentique et pacifique, dans le plein respect des droits de l’homme, et à libérer l’ancien chef de l’opposition emprisonné, Kem Sokha.

 

Le 25 mai, ils ont déclaré que ce processus devait inclure les droits à la liberté de réunion, d’association et d’expression pour tous les acteurs politiques, la société civile et les électeurs.

 

« Nous sommes alarmés par les restrictions imposées au droit des partis politiques de participer aux élections », ont déclaré les experts, appelant à ce que les élections se déroulent conformément aux normes minimales pour des élections libres et équitables.

 

C’est essentiel pour garantir la volonté librement exprimée du peuple cambodgien

 

, ajoutent-ils

 

Une critique a également été formulée à l’encontre de la Commission électorale nationale (CEN) qui se serait appuyé sur “des modalités qui semblent avoir été discriminatoires à l’égard d’un ou plusieurs des principaux partis politiques du pays”.

 

Associé à l’intimidation des membres de l’opposition, cela pourrait être interprété comme une nouvelle restriction de la participation politique”, précisent les experts.

 

Face à ces critiques, la réponse cambodgienne ne se fait pas attendre

La mission permanente du Cambodge à Genève a déclaré qu’elle déplorait ce qu’elle a appelé des “remarques trompeuses, hautement politisées et sélectives”.

 

« Le mandat des rapporteurs spéciaux est de promouvoir et de protéger les droits de l’homme, et non les injustices humaines« , a déclaré la mission le 29 mai.

 

Pour la mission permanente, alléguer que la CNE « a mis l’accent sur des modalités qui semblent avoir été discriminatoires à l’égard d’un ou de plusieurs des principaux partis politiques” sans donner plus de détails est injustifié et abusif.

 

Le Royaume se défend en affirmant qu’afin de “garantir un processus de vote libre, équitable, juste et transparent, la CNE n’a appliqué qu’une seule norme à tous les candidats. Agir autrement, c’est faire deux poids deux mesures« .

 

Les membres de la mission ont également précisé que le Candlelight Party n’est pas le seul à avoir échoué dans son inscription à cause de sa propre erreur. Le Khmer National Unity Party n’a lui non plus pas satisfait à la même obligation de documentation, mais a accepté de plein gré la décision des autorités concernées.

 

Aussi, face aux inquiétudes soulevées par le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, le Cambodge rétorque que tous les chefs d’accusation sont imposés en réponse à une violation de la constitution et à une infraction pénale, et non pour un motif politique ou inventé de toutes pièces. De plus, les membres de la mission permanente cambodgienne ont rappelé que les accusés ont bénéficié du plein droit d’être entendus et du plein accès à une défense juridique.

 

« L’engagement du Cambodge en faveur d’une démocratie multipartite reste inébranlable. Ce n’est que lorsque tous les partis politiques et leurs partisans exercent leurs droits dans les limites de la loi qu’un environnement électoral favorable peut être garanti.

Aussi, l’absence de deux partis politiques du processus électoral en raison de leur non-respect de la loi ne remet pas en cause la nature libérale, pluraliste et démocratique du Royaume.

 

L’appel à la libération immédiate de Kem Sokha et d’autres membres ayant enfreint la loi est totalement inapproprié. Un crime est un crime, et il ne peut être justifié par d’autres aspirations. Tous les droits ne sont pas absolus”, finit par conclure la mission permanente, représentante directe du pays à Genève.

 

Phoung Vantha

 

Avec l’aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis de traduire cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

 

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