La voltigeuse, fauchée par une balle, a su rebondir

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Une nuit de cauchemar. Paris, Xe arrondissement, le 13 novembre 2015. À 21 h 24, trois hommes sortent d’une Seat noire armés de kalachnikovs. Ils ouvrent le feu sur le restaurant Le Petit Cambodge et le bar Le Carillon qui se trouve en face. Vingt minutes de fusillade. Une soirée sanglante qui avait débuté aux alentours du Stade France à Saint-Denis pour finir au Bataclan en plein concert du groupe Eagles Of Death Metal. Les attentats du 13 novembre ont fait 130 morts et plus de 350 blessés.

« Mon bras gauche est définitivement cassé »

Parmi les blessés du Petit Cambodge, Alice Barraud, 23 ans. A ses côtés, son frère Aristide, rugbyman, protège sa sœur. Blessé aux jambes et au poumon, il se vide de son sang. Alice se blottit contre lui, la chaleur de son corps évite à son frère de sombrer avant l’arrivée des secours. Sirène, hôpital. Premiers soins.

Alice est circassienne, spécialiste de la voltige de main à main. Une balle dans le bras, dans sa chute, sent-elle également que sa carrière va se briser ? Avec le sourire, elle répond avec aplomb : « Non, justement ! Je me suis dit que j’avais perdu trop de temps sur…

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