Un homme testé positif au virus H5N1 (grippe aviaire) après le décès de sa fille malade avait inquiété les autorités sanitaires cambodgiennes : elles ont finalement écarté l’hypothèse de la transmission entre humains et « aucune transmission entre père et fille n’a été trouvée« .
Une enquête a été lancée au Cambodge après le décès d’une fillette de 11 ans après avoir contracté la grippe aviaire et la contamination de son père au même virus H5N1, une souche de la grippe aviaire particulièrement contagieuse chez les oiseaux. Alors que ce potentiel cas de contamination entre humains a alerté les autorités sanitaires du pays, elles ont annoncé ce 28 février que l’enquête avait « démontré qu’ils ont contracté le virus au contact d’oiseaux dans le village. Aucune transmission entre père et fille n’a été trouvée« . Le père de famille, âgé de 49 ans, a guéri de la maladie et est sorti de l’hôpital selon le communiqué.
La fillette, elle, est tombée malade le 16 février dernier et a présenté des symptômes de fièvre, de toux et de gorge sèche selon l’agence gouvernementale de veille sanitaire (CDCD). Transférée dans un hôpital pour enfants de la capitale, son état s’est rapidement dégradé et elle est y décédée moins d’une semaine plus tard. “Les enfants restent les plus vulnérables. Ils jouent toujours avec les volailles, les nourrissent, aident à nettoyer les poulaillers ou ramassent les œufs. Ils sont en contact direct avec les volatiles car ils ont tendance à les considérer comme des animaux de compagnie”, a rappelé le ministre de la Santé. Si la transmission de l’animal à l’humain reste rare, le taux de mortalité de la maladie est, lui, très élevé.
Comment se transmet le virus ? La transmission du virus H5N1 se fait par un contact étroit et/ou prolongé entre un humain et un oiseau. Selon l’AFP, de nombreux oiseaux sauvages morts ont été retrouvés près d’un lac à côté du village de la petite fille dans la province de Prey Veng, dans le Sud-Est du pays. Des recherches avaient été lancées pour détecter la « source des infections », dans ce pas y où aucun cas n’avait été recensé chez l’Homme depuis 2015. Au total, 58 cas ont été recensés ces 20 dernières années.
Pour l’heure, l’OMS considère que le risque pour les humains est « faible »
Ces nouveaux cas chez les humains interviennent dans un cadre bien particulier. Depuis la fin de l’année 2021, l’Europe vit sa pire épizootie – une épidémie qui frappe les animaux – de grippe aviaire et le virus circule également sur le continent américain, conduisant à l’abattage de millions de volailles domestiques dans le monde.
« Over the past few weeks there have been several reports of mammals including minks, otters, foxes and sea lions having been infected with #H5N1 avian influenza. »-@DrTedros
— World Health Organization (WHO) (@WHO) February 8, 2023
L’OMS a néanmoins évoqué une « situation préoccupante« . Le 8 février dernier, elle avait alerté sur des cas de H5N1 chez plusieurs mammifères, « notamment des visons, des loutres, des renards et des otaries » et a appelé à surveiller de près cas cas. « Pour l’heure, l’OMS considère que le risque pour les humains est faible », a-t-elle reconnu. Et encore plus faible pour la transmission d’humain à humain : « Depuis la première apparition du virus H5N1, en 1996, on n’a observé qu’une transmission rare et non durable du virus aux humains et entre humains. »
Comment éviter d’être contaminé ? « Comme toujours, il est conseillé de ne pas toucher et de ne pas ramasser d’animaux sauvages morts ou malades, lesquels doivent être signalés aux autorités locales », termine l’OMS.
{link} Ce post a été trouvé sur internet par notre rédaction voici la source Source