Gouvernement Hun Manet officiellement nommé premier ministre du Cambodge

Avant d'accéder au poste de premier ministre, Hun Manet, général quatre étoiles, dirigeait l'armée de terre cambodgienne depuis 2018.
Avant d’accéder au poste de premier ministre, Hun Manet, général quatre étoiles, dirigeait l’armée de terre cambodgienne depuis 2018.

ATS

Le roi du Cambodge a officiellement nommé lundi Hun Manet au poste de premier ministre. Le nouveau chef du gouvernement, âgé de 45 ans, succède à son père Hun Sen, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.

Hun Manet et son gouvernement doivent encore obtenir, le 22 août, un vote de confiance au Parlement, dominé par le parti au pouvoir.

Quelques jours après une victoire écrasante aux élections législatives controversées de juillet, Hun Sen, âgé de 70 ans, a annoncé démissionner de son poste de premier ministre au bénéfice de son fils.

Hun Manet, général quatre étoiles, a été formé au Royaume-Uni et à l’académie militaire américaine de West Point. Il dirigeait l’armée de terre cambodgienne depuis 2018.

Hun Sen assure que cette succession dynastique, comparable au régime nord-coréen, est faite pour maintenir la paix et éviter une «effusion de sang» au cas où il viendrait à mourir en fonction.

Hun Sen numéro deux

Cela fait plus d’un an que Hun Sen parlait de transmettre le pouvoir à son fils aîné, qui a joué un rôle de premier plan dans la campagne pour les législatives de juillet.

Mais Hun Sen a clairement fait savoir qu’il avait l’intention d’exercer une influence, même après son départ, écartant ainsi tout changement d’orientation. Il exercera désormais les fonctions de président du Sénat, numéro deux dans le protocole après le roi Norodom Sihamoni, qu’il remplacera comme chef de l’Etat lorsque celui-ci sera à l’étranger.

Sous le règne d’Hun Sen, le Cambodge a opéré un rapprochement notable avec la Chine. L’ex-Khmer rouge, arrivé au pouvoir en 1985, est accusé d’avoir fait reculer les libertés fondamentales et utilisé le système judiciaire pour museler ses adversaires, jetés par dizaines en prison au cours de ses mandats.

En mars, Kem Sokha, chef de file de l’opposition, a été condamné à 27 ans de prison et assigné à résidence pour trahison.

Sebastian Strangio, auteur d’un ouvrage sur le Cambodge sous Hun Sen, estime que Hun Manet a assez «peu démontré qu’il allait faire plus que des changements cosmétiques au système politique actuel».

ATS

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