Étudiantes infirmières à Alençon, elle ont expérimenté la vie dans un hôpital au Cambodge

Margot Manson, Melina Jehan, Ilona Lavolo et Romane Cosnard
Romane Cosnard, Melina Jehan, Margot Manson et Ilona Lavolo ont reçu un diplôme symbolique pour leur stage. ©DR

Les Infir’khmers sont rentrées du Cambodge. Margot Manson, Mélina Jehan, Ilona Lavolo et Romane Cosnard ont vécu les cinq semaines les plus intenses de leur vie… Jusqu’à présent.

Les jeunes filles, étudiantes en troisième année d’infirmières à l’IRFSS Croix-Rouge alençonnaise (Orne) ont passé plus d’un mois dans la petite ville de Takéo au sud du pays dans le cadre d’un stage humanitaire.

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S’adapter à l’étranger

« Déjà, il a fallu s’habituer à la chaleur et à l’humidité. Là-bas, il faisait 37 °C en moyenne, une température normale pour les habitants », raconte Mélina. « Quand on a perdu quelques degrés, à la fin de la saison des pluies, il y a eu une hécatombe de pneumonies ! »

Grâce à l’association Missions Stages, les jeunes filles étaient logées sous le même toit. « Nous étions 18 filles dans une grande maison, à 5 minutes en vélo de l’hôpital ».

Sur le terrain, des interprètes leur eux permis de communiquer avec les professionnels de santé.

L’interprète n’était pas tout le temps là, et toutes les infirmières ne parlaient pas anglais. Mais nous n’avions pas trop de mal à nous faire comprendre.

Margot, étudiante infirmière

Un regret en revanche : celui de ne ne pas avoir pu échanger avec les patients qui parlaient uniquement le khmer, langue nationale du Cambodge.

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Opération… à vif ! 

« Nous avons travaillé dans un petit hôpital provincial public, à côté des bidonvilles », livre Ilona. Avec Margot et Mélina, la jeune fille a passé deux semaines en chirurgie, avant de s’exercer dans le service réanimation.

Romane, de son côté, a été affectée au service de médecine générale puis de pédiatrie.

« Nous avons également passé une matinée chacune au bloc opératoire ». Une expérience dont Romane se souviendra.

Au bloc, la patiente n’était même pas encore endormie quand ils ont commencé à l’ouvrir. Le rapport à la douleur n’est vraiment pas la même ! À côté, nous, les Français, sommes des vraies chochottes !

Romane, étudiante infirmière

Une différence de culture que les étudiantes ont vite remarquée… Parmi d’autres.

Margot Manson, Melina Jehan, Ilona Lavolo et Romane Cosnard
Melina, Romane, Ilona et Margot ont visité le Temple d’Angkor. ©DR

Au Cambodge, ce sont les familles qui s’occupent de donner les médicaments aux patients, de faire les soins d’hygiène, de nourrir leurs proches…

Il n’y a pas vraiment de chambres mais de grandes salles avec plein de patients et trois ou quatre membres de leur famille autour. Il n’y a pas d’aides-soignants. Les patients qui n’ont pas les moyens de payer les médicaments rentrent chez eux et attendent la mort, c’était dur d’apprendre ça.

Mélina, étudiante infirmière

Pas de suivi non plus derrière. « Ça manquait de ne pas savoir ce que devenait le patient », livre Mélina.

Pour redonner un peu de vie au service, les jeunes filles ont repeint certaines pièces de l’hôpital. Elles ont également participé à l’achat de fournitures pour l’hôpital et à un don du sang.

Les Alençonnaises se sont rendues sur leur temps libre dans un orphelinat, une expérience forte et inoubliable. « Nous n’avons aucun mauvais souvenir de ces cinq semaines », assurent-elles des étoiles encore plein les yeux. « On ne pouvait pas l’imaginer, il fallait le vivre ».

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Nager avec les éléphants

À côté de leurs 175 heures de stage, les quatre amies ont pu partir à la découverte du pays, parcourant d’un bout à l’autre les contrées verdoyantes, les temples, les villages flottants…

C’était incroyable, nous nous sommes même baignées avec des éléphants. Nous avons dormi chez l’habitant, dans des huttes traditionnelles.

Romane, étudiante infirmière

« C’est un pays très accueillant » s’accordent à dire les jeunes étudiantes.

« Nous avons trouvé de l’aide partout. Les habitants étaient sans doute étonnés de nous voir là, car on ne va pas à Takéo pour les vacances ! Ce n’est vraiment pas une ville touristique. C’est pauvre et éloigné de tout ».

Désormais, les jeunes filles ont hâte de découvrir d’autres pays, d’autres cultures, et d’autres modèles de soins…

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