© E. BOISSON/ Bo Travail ! Direction l’Asie du Sud-Est, à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent pour préserver les traditions et le patrimoine de leur pays.
La fierté culinaire
Dans le sud-ouest du pays, pousse l’un des poivres les plus célèbres et les plus chers du monde : le poivre de Kampot, du nom de la région où il est cultivé. Le « roi des épices » est le premier produit agricole cambodgien à avoir bénéficié d’une IGP. Sa culture doit répondre à des règles très strictes : « Avoir été traité avec des engrais naturels et être récolté à la main, grappe par grappe », explique Poung Sopheap, la dernière héritière d’une famille qui produit le petit grain noir depuis cinq générations. Sa plantation donne, chaque année, de 10 à 12 tonnes de poivre. Vendu 15 euros le kilo sur place, il est revendu jusqu’à 200 euros le kilo dans les épiceries de luxe du monde entier.
Les jardiniers-acrobates
Ils veillent à la préservation des deux cents temples d’Angkor, malmenés par la végétation tropicale. Chaque jour, Ngin Thy et sa brigade de trente-cinq ouvriers mènent une guerre sans merci aux herbes folles qui poussent dans les fissures du grès. Un exercice périlleux pour ces jardiniers-acrobates, qui doivent escalader à pieds nus les parois des monuments pour ne pas endommager l’architecture fragile de la cité perdue.
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La pagode-école
Terre de spiritualité, le Cambodge abrite plus de 5 000 pagodes. Parmi elles, Svay Romiet, près de Phnom Penh, qui forme, selon les préceptes du bouddhisme, une quarantaine d’enfants, âgés de 8 à 15 ans. Chaque matin, même rituel : après la prière, c’est école pour tous ! Cours de mathématiques récités en mantra, histoire, géographie… « Ici, on prend soin d’enseigner des savoirs fondamentaux », dixit Voun Lan, l’un des professeurs en poste. Une aubaine pour ces novices, souvent issus de milieux défavorisés : cet enseignement peut leur donner accès à des études supérieures.
De drôles de démineurs
Le Cambodge fait partie des pays les plus affectés au monde par les mines. Depuis 2016, des rats géants (connus pour leur odorat extrêmement développé) sont spécifiquement entraînés pour une opération de déminage nationale. À ce jour, ces héros à quatre pattes ont permis la neutralisation de 4 300 mines et la sécurisation de 22 millions de m2 de terrain.
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Un spectacle ancestral
Le théâtre d’ombres est considéré comme une forme d’art sacrée au Cambodge. Il met en scène des marionnettes fabriquées en cuir ciselé. Pour Vann Sopheavuth, l’un des rares à pratiquer cet art ancien, « il est important de mettre des sentiments dans la figurine pour la rendre vivante et lui donner une âme… »
Echappées belles, samedi 25 mars à 21h00 sur France 5
CATY DEWANCKÈLE
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