De l’Yonne au Cambodge pour aider les enfants sourds

Fin janvier 2023, Ariane Marchant a quitté l’Yonne, direction le Cambodge pour une mission de quinze jours. Cette audioprothésiste chez Amplifon a souhaité s’investir dans l’humanitaire avec l’association Enfants Sourds du Cambodge.

« Au quotidien, on fait du lucratif, et là c’est une façon de donner de sa personne pour les enfants et voir comment cela se passe dans les milieux moins favorisés où il n’y a pas le même accès aux soins qu’en France », explique la professionnelle, qui avait déjà effectué un premier voyage il y a quatre ans. « J’ai revu des enfants que je connaissais, c’est intéressant de voir comment ils ont évolué, s’ils n’ont pas perdu les appareils, s’ils viennent toujours au suivi… »

L’appareil « stimule, maintient et entretient »

Sur place, Ariane Marchant et la quinzaine de participants à la mission sont intervenus dans cinq écoles spécialisées, auprès de 500 enfants. « En France, les tests auditifs sont faits dès la naissance, au Cambodge, c’est beaucoup plus tard. On voit des enfants de 5 – 6 ans qui n’ont jamais rien entendu. On leur met des appareils pour voir s’ils réagissent », précise l’audioprothésiste. « Certains arriveront à parler ou feront des sons, pour d’autres, ce sera de l’alerte sonore : entendre un klaxon d’une voiture ou une mobylette par exemple. », De l’Yonne au Cambodge pour aider les enfants sourdsLes professionnels de l’audition rencontrent environ 500 enfants lors de leur mission.

Les enfants sont revus tous les six mois, à l’occasion de chaque mission organisée par l’association. Cette dernière se charge de récupérer des appareils auditifs, neufs ou de seconde main, pour équiper les Cambodgiens. Une nouvelle équipe partira pour une quarantième mission, du 22 mai au 6 juin.

« L’appareil ne donnera jamais une oreille neuve, mais il stimule, maintient et entretient. Il fait travailler l’oreille et limite l’évolution de la dégradation », souligne Ariane Marchant, qui a découvert le métier d’audioprothésiste « par hasard ». « Mon père se faisait appareiller, ce n’est pas un métier commun et c’est rendre service aux gens. Ce n’est pas que l’auditif, c’est un lien humain. »

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Sophie Bardin

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