Conférence internationale sur le moustique tigre à Phnom Penh

Près de 90 personnes, venant d’une vingtaine de pays différents, ont assisté à la 6ième conférence sur le moustique tigre à Phnom Penh.

Jeudi matin, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous la présidence du Professeur Chheang Ra, ministre de la Santé du Cambodge, Jacques Pellet, Ambassadeur de France, ainsi qu’un discours du Professeur André Spiegel, directeur de l’Institut Pasteur au Cambodge.

Conférence Institut Pasteur

S’en sont suivies deux journées ponctuées par différentes conférences tenues par des experts internationaux. Ils ont notamment discuté de la répartition du moustique tigre en Asie, de sa biologie et de son écologie dans un contexte plus large, de son adaptation aux milieux urbains, de l’impact du changement climatique sur sa répartition, de sa résistance aux insecticides et des moyens innovants pour lutter contre lui , ainsi que la mise en œuvre de nouvelles techniques de surveillance.

L’histoire du moustique tigre

Le moustique tigre est originaire d’Asie du Sud-Est, où il est communément trouvé dans les forêts et les zones rurales. Avec l’essor du commerce mondial, il a été introduit dans de nombreuses régions du monde, notamment en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique et dans les îles du Pacifique.

Son nom commun, « moustique tigre » (Aedes Albopictus), provient de ses rayures noires et blanches qui évoquent celles d’un tigre. Cette caractéristique le distingue des autres espèces de moustiques.

 L’Aedes Albopictus est un vecteur important de maladies virales telles que la dengue, le chikungunya et le virus Zika. Lorsqu’il pique une personne infectée, il peut transmettre ces virus à d’autres personnes lorsqu’il les pique ultérieurement.

 L’une des particularités du moustique tigre est sa capacité à se reproduire dans de petites quantités d’eau stagnante, même dans des environnements urbains. Les pneus usagés, les gouttières obstruées et d’autres récipients pouvant retenir de l’eau sont autant de lieux propices à sa ponte.

En raison de sa propagation rapide et de sa capacité à transmettre des maladies graves, le contrôle du moustique tigre est une priorité pour de nombreuses autorités sanitaires à travers le monde.

Situation actuelle

Ces dernières années ont démontré que nous sommes loin d’en avoir fini avec les épidémies de dengue. En Asie, l’année dernière, le plus grand nombre de cas a été historiquement enregistré au Vietnam, malgré une surveillance accrue mise en place depuis les années 1990.

Au niveau mondial, cette année on semble malheureusement se diriger vers un nombre record de cas de dengue, notamment suite aux épidémies au Brésil et en Argentine. Il est donc impératif de comprendre les facteurs qui ont conduit au plus important de nombre de cas  jamais enregistrés.

Initialement négligé et sous-exploré, le moustique tigre fait désormais l’objet d’une attention et de recherches poussées. L’Asie du Sud-Est est considérée comme l’aire de répartition originale et le point de diversité de cette espèce. 

Pour l’Institut Pasteur, il était donc cohérent d’accueillir les plus grands spécialistes mondiaux au Cambodge, un pays qui est également régulièrement confronté à ces épidémies.

Salle de conférence moustique tigre

Écrit par Fanny Debrouwere

 

 

 

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