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Carte d’identité Cambodge

, Carte d’identité Cambodge

Superficie : 181 035 km².
Population : 16,2 millions d’habitants (dont 33 % ont entre 1 et 14 ans).
Capitale : Phnom Penh.
Religion : bouddhisme.
Régime politique : monarchie constitutionnelle à tendance autoritaire.
Roi : Norodom Sihamoni (depuis 2005).
Premier ministre : Hun Sen (de 1985 à 1993 et sans interruption depuis 1998).
Langues : khmer, français (langue de l’écrit administratif), anglais et vietnamien.
Monnaie : le riel (et aussi, en pratique le dollar US).
Signes particuliers : 70 % de la population a moins de 30 ans ; 1/7e des routes sont goudronnées.
Point culminant : Phnom Aoral (1 813 m).
Salaire moyen : 120 $.
Indice de développement humain : 146e rang (582) sur 189 pays.

Sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco :

  • Angkor (1992).
  • Le temple de Preah Vihear, situé à la frontière du Cambodge et de la Thaïlande, classé depuis le 7 juillet 2008. Ce classement avait d’ailleurs ravivé les tensions entre Cambodge et Thaïlande, qui se disputaient ce temple depuis des décennies. Mais le conflit est aujourd’hui réglé suite à la décision de la Cour internationale de justice en novembre 2013, qui a finalement donné (globalement) raison au Cambodge.
  • La zone des temples de Sambor Prei Kuk, site archéologique de l’ancienne Ishanapura (2017), dans la région de Kompong Thom.

L’art du ballet cambodgien est inscrit depuis 2008 sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Économie

Saigné par le génocide khmer rouge qui, entre 1975 et 1979, a tué près de 2 millions de Khmers, surtout les élites, le Cambodge vit sous perfusion.

Une situation encourageante mais fragile

Depuis le retour au calme des années 1990, la situation s’est nettement améliorée dans de nombreux domaines (législation, de réseau routier, de déminage, de relations internationales, etc.).
Avec un taux de croissance autour de 7-8 % depuis les années 2000 et une inflation autour de 3 %, la Banque mondiale a reclassé le Cambodge parmi les pays « à revenu intermédiaire ».

S’il demeure l’un des moins avancés de l’ASEAN, toujours marqué par de fortes inégalités, le pays est passé de 30 à 15 % des Cambodgiens vivant sous le seuil de pauvreté national avec moins de 1 $ par jour. Bien sûr, c’est encore trop.

Par ailleurs, très fortement « dollarisé », le pays bénéficie d’une bonne stabilité monétaire mais, d’un autre côté, le secteur bancaire, où quasi tous les dépôts sont en dollars, reste fortement dépendant du taux de change. Une situation susceptible d’affaiblir ce grand importateur (énergie, denrées alimentaires, etc.).

Les secteurs-clés de l’économie cambodgienne

L’économie est peu diversifiée, puisqu’elle repose sur trois secteurs principaux :

L’agriculture : la moitié de la population vit de l’agriculture. Mais le secteur agricole, qui contribue au quart de la richesse du pays, stagne ces dernières années notamment du fait des aléas climatiques et de la structure même des exploitations, de faible taille. Le potentiel est riche.
Par ailleurs, l’agroalimentaire est une longue aventure qui n’en est qu’à ses débuts.

L’industrie : elle repose essentiellement sur le textile et la confection de chaussures. Le textile emploie à lui seul autour de 700 000 personnes et constitue le principal moteur de la croissance avec près de 70 % des exportations, principalement vers les États-Unis et l’Union européenne, ce qui rend d’ailleurs le pays fortement dépendant et même déficitaire dans sa balance commerciale.
Les conditions de travail, ainsi que les bas salaires ont conduit les ouvriers à descendre dans la rue en 2014 et 2015 pour réclamer une amélioration de leur statut.
Le secteur du textile est très exposé à la conjoncture internationale, car lié la plupart du temps à des entreprises étrangères (sous-traitance). Il a dû faire face à une baisse significative de la consommation des ménages américains et européens lors de la crise de 2008.
Cependant, la reprise aux États-Unis, premier partenaire commercial du pays, et les accords commerciaux préférentiels entre les deux pays, devraient permettre de soutenir à nouveau ce secteur qui représente tout de même 80 % des exportations nationales. Mais l’arrivée de pays voisins, comme la Birmanie et le Vietnam, place le Cambodge sur un marché de plus en plus concurrentiel.
De nouveaux secteurs pourraient bien se développer de manière significative dans les prochaines années, notamment la production de vélos ou, nettement moins écologique, le domaine minier et les gisements d’hydrocarbures.

Le tourisme : l’essor est spectaculaire et devrait se poursuivre. Les Chinois arrivent en tête des visiteurs étrangers et sont devenus la cible prioritaire du gouvernement. Pour l’instant, ce dynamisme est surtout lié à Angkor.

Ce qu’il faut maintenant, c’est que les recettes du tourisme profitent aussi au reste du pays.

Droits de l’homme

Les élections législatives de juillet 2018 ont achevé de montrer le vrai visage du Cambodge de Hun Sen : un régime autoritaire – pour ne pas dire une dictature – qui se cache derrière un paravent de démocratie. Interdiction du principal parti d’opposition, interdiction à 118 de ses membres d’exercer la moindre activité politique, enfermement préventif des rares voix dissidentes, placement sous contrôle du peu de presse indépendante qui restait encore en activité : rien d’étonnant dès lors à ce que le parti (présidentiel) du peuple cambodgien ait remporté 100 % des sièges au Parlement. 

Une fois les élections passées, 16 prisonniers politiques ont été relâchés, par voie de grâce royale, pour donner des signaux à la communauté internationale. Mais la justice, aux ordres de l’exécutif et des plus offrants, continue d’exercer une chasse aux défenseurs des droits humains, ou aux leaders sociaux. Sur le modèle thaïlandais, une loi de lèse-majesté a été adoptée, dont le champ d’interprétation, très vaste, permet de condamner toute personne critique envers l’État.

Parmi les principales victimes de cette répression à l’encontre de la société civile, les militants pour le droit à la terre sont les plus durement touchés.

Trafic de bois précieux, concessions minières, grands projets d’infrastructures : l’accaparement de terres ne cesse pas, et chaque année, des milliers de familles sont expropriées. Des chantiers qui sont également à l’origine de graves dégâts environnementaux. La contestation sociale, particulièrement dans le textile, a certes abouti à une faible augmentation du salaire, mais plusieurs leaders syndicaux ont eu des ennuis judiciaires par la suite.

Selon Human Rights Watch, de nombreuses rafles ont en outre eu lieu, surtout à Phnom Penh, visant les « populations indésirables » (toxicomanes supposés, enfants des rues, prostituées, etc.). L’ONG dénonce les détentions sans durée déterminée et sans procédure judiciaire.

Procès des chefs khmers rouges

Pour de nombreux observateurs, les derniers responsables du Kampuchéa démocratique pourraient bien mourir avant d’être jugés, en raison de la lenteur des procédures. Néanmoins, Nuon Chea et Kieu Samphân, respectivement chef d’État et idéologue du régime khmer rouge, ont tous deux été définitivement condamnés à vie.
Condamnés une nouvelle fois 2 ans plus tard, le tribunal les a officiellement et pour la 1re fois condamnés pour « génocide », à l’encontre de la communautés Cham et des Vietnamiens du Cambodge. Kaing Guek Eav (alias « Duch »), qui a dirigé le sinistre camp S-21, avait, quant à lui, été reconnu coupable de crimes contre l’humanité.

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