Parti dix jours au Cambodge, un équipage originaire de Montauban a participé au Raid Amazones. Un défi tant sportif qu’humain raconté par Pascale Santos, une des membres de l’équipe Raid d’Ingres.
Vous êtes rentrées en fin de semaine dernière en France, comment se sent-on quelques jours après avoir participé au Raid Amazones ?
C’était une très belle aventure, on est un peu hors du temps pendant quelques jours, le temps de récupérer du décalage horaire et du manque de sommeil. On était complètement déconnecté de tout, donc il faut quelques jours de réadaptation.
Comment se passait le quotidien là-bas pendant l’épreuve ?
Déjà, on se levait très tôt le matin ! Le réveil sonnait à 2 h 45 en général, au plus tard 3 h 30, pour pouvoir partir sur le début des épreuves. Il faisait encore nuit, nous étions avec les lampes frontales. Tout cela pour profiter d’une température clémente, parce que dans la journée, on atteint les 35-40 degrés. Puis dans l’après-midi, on s’occupait des actions humanitaires, de la rencontre avec les locaux.
Du côté sportif, comment avez-vous vécu ce défi ?
C’est magique, l’organisation prépare des trajets qui sont magnifiques. On a pu courir dans les temples d’Angkor, faire du VTT au milieu des villages, des rizières, ou même du canoë sur un lac où se tenait un village sur pilotis. Tout ça était très dépaysant. Les temples d’Angkor, c’est la huitième merveille du monde, c’est un site très grand donc on n’a pas tout vu mais on a fait une chasse au trésor dans une partie des temples, c’est inoubliable.
Ce voyage était aussi humanitaire, qu’est-ce qui vous a marqué sur place ?
L’après-midi, on rencontrait des enfants dans des écoles. On a partagé des moments avec eux, distribué des cadeaux, des fournitures scolaires, des ballons de foot ou de rugby même (rires). Des rencontres aussi avec des villageois pour comprendre comment ils vivent, comment ils récoltent le riz, etc. Le Cambodge est un pays très pauvre, on voit bien que dans les petits villages les enfants marchent pieds nus, ils doivent encore aider dans les champs au lieu d’aller à l’école. Heureusement, des aides d’autres pays permettent d’investir dans des toilettes, dans des points d’eau potable.
Il y avait également une bonne ambiance sur le camp des participantes…
Oui, il y a une super ambiance, les arrivées sont toujours magiques, on chante, on danse, c’est génial ! Les journées sont très chargées et on essaie d’aller au lit de bonne heure, donc on a très peu de temps pour se délasser. Mais autrement il y a une très bonne ambiance, des beaux moments de partage, le staff est très prévoyant avec nous. Au sein de notre équipe, on partage une chambre pendant dix jours. On n’a pas forcément le même niveau en fonction des épreuves, mais on se soutient et ça crée une belle cohésion.
Avez-vous l’envie de repartir dans un tel challenge ?
Pour l’instant, on se repose, on se remet de cette aventure. Mais bien sûr, ça donne envie de repartir. Pas forcément la même, mais ce genre d’expérience est super enrichissante, donc forcément on veut goûter à d’autres horizons, découvrir de nouvelles choses.
Si vous deviez garder un souvenir, lequel serait-ce ?
Le moment qui m’a le plus marquée, c’est l’épreuve de run & bike, du dimanche 17 mars, où on s’est vraiment données à pied et à vélo. À l’arrivée, une haie d’enfants nous attendait, ils ont dansé pour nous. C’était une journée marquante, extraordinaire.
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