Cambodge: des opposants bénéficient d’une grâce royale à quelques mois des élections

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Ils font partie des dizaines d’opposants au Premier ministre Hun Sen condamnés à de la prison l’année dernière pour des motifs allant de la trahison à l’incitation et à la conspiration, après l’échec de la tentative d’un chef de l’opposition de rentrer au Cambodge en 2019.

Le retour prévu de Sam Rainsy, qui vit en France depuis 2015 afin d’éviter la prison pour des condamnations qu’il estime motivées politiquement, a été qualifié par le pouvoir de tentative de renversement.

Condamnés à des peines allant de 5 à 7 ans, les 9 opposants ont été graciés par le roi Norodom Sihamoni à la demande du Premier ministre, selon un décret royal consulté par l’AFP.

La semaine dernière, ils ont formulés des excuses publiques et déclaré que soutenir Sam Rainsy était une erreur.

Des dizaines d’autres opposants ont également rejoint le camp de Hun Sen récemment.

Cette grâce est une tentative d’

« apaiser l’atmosphère politique »

à l’approche des élections générales de juillet, a estimé Am Sam Ath, directeur de l’ONG de défense des droits Licadho.

« Bien que ces militants de l’opposition aient été graciés, les opinions nationales et internationales constatent que la liberté politique ne s’est pas améliorée »

au Cambodge, a-t-il déclaré à l’AFP, appelant à la libération de tous les militants et prisonniers politiques.

Rong Chhun, un éminent candidat de l’opposition qui prévoyait d’affronter directement Hun Sen dans sa circonscription, a été disqualifié en début de semaine en raison d’une condamnation ancienne.

Son parti, le parti de la bougie, prévoit de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions du pays, mais la commission électorale n’a pas encore validé sa participation, pour une histoire de documents manquants. 

Elle a donné 5 jours au parti pour se mettre en règle.

Pour ses détracteurs, Hun Sen, l’un des plus anciens dirigeants au monde, a fait reculer les libertés démocratiques à l’approche des élections de juillet en utilisant les tribunaux pour faire taire ses opposants.

En mars, Kem Sokha, principale figure de l’opposition, a été condamné à 27 ans de prison et assigné à résidence pour trahison.

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