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Bordeaux : Lorraine a quitté la France pour monter un restaurant au Cambodge

, Bordeaux : Lorraine a quitté la France pour monter un restaurant au Cambodge

Salariée d’une agence de communication à Paris, Lorraine avait des semaines de soixante heures. Un vendredi soir, elle lance à son mari Renaud : « Si on pouvait…

Salariée d’une agence de communication à Paris, Lorraine avait des semaines de soixante heures. Un vendredi soir, elle lance à son mari Renaud : « Si on pouvait tout plaquer pour aller en Asie monter un resto, je le ferai sur-le-champ. » Elle ne connaissait pas du tout l’Asie mais le continent l’attirait. « Je lançais juste une blague ! » se souvient-elle. De son côté, Renaud commençait à regarder les opportunités de business en Asie, là où il était facile d’entreprendre, les formalités… « Il semblait prendre cela bien plus au sérieux que moi », lâche-t-elle en riant. Après un premier voyage avec des amis au Cambodge, c’est le coup de cœur.

Une vie plus douce

À leur retour, ils se posent. « On n’est ni des fonceurs, ni des entrepreneurs dans l’âme, mais des personnes réfléchies et, avant de se lancer, on voulait que tout soit bien ficelé en amont », raconte cette Bordelaise qui a fait toute sa scolarité à Saint-Joseph-de-Tivoli et qui retourne « à chaque grande occasion familiale » dans sa ville natale et sur le bassin d’Arcachon.

Arrivés à Siem Reap, près des sites classés d’Angkor, Lorraine et Renaud se lancent avec toutes leurs économies en poche. « On avait juste mis de côté de quoi rentrer en France au cas où », souligne-t-elle. « On a trouvé une belle maison familiale khmère traditionnelle qu’on a entièrement rénovée. Son grand jardin était parfait pour y concevoir un bar-restaurant. »

En moins d’un an, le Wild devient le restaurant le mieux noté de Siem Reap sur TripAdvisor

Après six mois de travaux où le jeune couple, très bricoleur, met la main à la pâte, conçoit la décoration et confectionne le mobilier avec des matériaux locaux, il est temps de penser à la carte. « On s’est concentrés sur une spécialité que l’on décline, les ‘‘spring rolls’’ (rouleaux de printemps), et en boissons, on est un bar à cocktails. C’est assez populaire au Cambodge. »

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Cette nouvelle vie à Siem Reap, Lorraine la préfère à sa vie française. « La vie est plus douce ici, dans ce village très vert, par rapport à la capitale Phnom Penh, savoure Lorraine. En cinq minutes à vélo, on est dans les rizières et on croise des paysans avec leurs bêtes. En plus, les Cambodgiens sont des gens très souriants, toujours heureux malgré des situations pas toujours faciles. Ça fait relativiser et voir la vie différemment. »

Lorraine se souviendra toujours du jour de l’ouverture, le 20 avril 2018. « On a ouvert avec des amis, en petit comité. J’étais en cuisine avec une employée et Renaud aux cocktails. » Très vite, le bouche-à-oreille et quelques photos sur les réseaux sociaux – qu’elle gère, rodée au métier ! – suffisent à faire connaître le Wild (« sauvage », un nom choisi pour souligner l’importance accordée aux espaces extérieurs). « On n’y croyait pas. En quelques semaines, c’était plein, le midi comme le soir. Les gens faisaient la queue à l’extérieur et on les refusait tellement on avait du monde. »

Deuxième enseigne

En moins d’un an, le Wild devient le restaurant le mieux noté de Siem Reap sur TripAdvisor. Et les « années Covid » n’entravent pas les affaires ! « On est resté ouvert tout le temps sauf quinze jours et on a fait de la vente à emporter. Ça n’arrêtait pas ! Même là, on n’y croyait pas » se rappelle Lorraine, encore tout émue de cette réussite.

Avec un chiffre d’affaires qui s’envole, le goût d’entreprendre ne les quitte plus. « Quand on s’est lancés et que ça marche, un premier projet en appelle un second. » Sans surprise, les voilà partis à monter un second restaurant à Phnom Penh, capitale du Cambodge : un lieu bien plus grand avec 24 employés, une clientèle à 90 % cambodgienne et une carte élargie avec quelques plats khmers, toujours dans l’esprit « snacking ». « Il y a une importante classe moyenne de jeunes qui adore tester les nouvelles adresses ! » décrit la jeune entrepreneuse. Ouvert en ce début d’été, il rencontre déjà un franc succès.

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