L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a évoqué ce vendredi 24 février une « situation préoccupante » par rapport à l’épidémie de grippe aviaire, après deux cas chez l’Homme au Cambodge dont un décès, même si elle souligne que rien ne prouve encore une transmission entre humains.
« La situation mondiale liée à H5N1 », la souche à l’origine de l’épidémie actuelle de grippe aviaire, « est préoccupante », a jugé l’épidémiologiste Sylvie Briand, lors d’une conférence de presse de l’OMS. Une épidémie de grippe aviaire frappe depuis plus d’un an de nombreuses régions du monde, nécessitant d’abattre des dizaines de millions d’oiseaux. Des cas ont été aussi recensés chez les mammifères et, de façon encore très rare, chez l’humain.
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Un décès – une fille de 11 ans – a, ainsi, été signalé cette semaine au Cambodge. Ce vendredi, les autorités ont annoncé que son père avait, à son tour, été testé positif au virus H5N1.
Cette situation ouvre l’hypothèse que le virus puisse se transmettre d’un humain à l’autre, ce qui explique pourquoi l’OMS regarde de très près la situation locale en essayant de déterminer l’origine des cas humains.
900 cas de grippe aviaire détectés chez l’humain depuis vingt ans
Mais, « pour le moment, il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une transmission entre humains ou si c’est lié à une exposition commune au même environnement », a expliqué Sylvie Briand, chargée de la prévention des pandémies au sein de l’OMS. L’institution n’a donc pas changé, pour le moment, le degré de risque représenté, selon elle, pour les humains par l’épidémie de grippe aviaire. Elle le juge toujours bas.
Il ne s’agit, en effet, pas des premiers cas de grippe aviaire H5N1 chez l’humain. L’OMS en a recensé un peu moins de 900 depuis vingt ans et ils sont généralement provoqués par une transmission directe depuis un oiseau. Pour autant, « l’OMS prend au sérieux le risque lié à ce virus et appelle tous les pays à une vigilance accrue », a déclaré Sylvie Briand.
Elle a admis que la situation cambodgienne avait accru les préoccupations, en raison du lien familial entre les deux cas. « On se demande forcément ce qui s’est passé : est-ce que le premier cas pourrait avoir transmis la maladie à d’autres humains ? », a-t-elle insisté.
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