Un combat infatigable contre la misère

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L’association « Pour un sourire d’enfant Auvergne » présidée par Philippe Farges, a organisé une soirée à la salle des fêtes de Vichy. Marie-France des Pallières, fondatrice avec son époux Christian de l’association « Pour un sourire d’enfant (PSE) », était présente.

Une plongée dans un monde dramatique. La projection du film Au Cambodge, de la misère à un métier réalisé par l’école de cinéma de l’association, a révélé les conditions de vie inhumaines de milliers d’enfants sur les décharges au Cambodge.

Leurs témoignages poignants ont montré leur misère psychologique, physique et affective. De très jeunes enfants, sacs en main, tentent de récupérer des objets entre odeurs nauséabondes, polluants, bouillie décomposée, parasites, sans oublier les bulldozers qui avancent irrémédiablement au point d’écraser des enfants.

En découvrant ces décharges fumantes à ciel ouvert, le couple Christian (aujourd’hui décédé) et Marie-France des Palières ont décidé de faire quelque chose. « C’était horrible. Une envie de pleurer, de crier. Ce jour-là, notre vie a changé », explique Christian des Palières dans le film.

En 1995, en France, le couple organise sa première tournée auprès d’amis et sympathisants pour collecter des fonds. Une fois sur place, devant les décharges, ils questionnent les petits travailleurs.

De quoi avez-vous besoin en premier ? « Avoir un repas par jour » affirment-ils tous. Alors les aidants distribuent des repas dans leur première paillote. Et les deux retraités vont faire beaucoup plus.

« Notre priorité était la scolarité »

« Notre priorité était la scolarité avec l’élaboration de programme support comprenant déjeuner, l’aide aux familles, santé des parents. Puis le programme médical avec une visite médicale une fois par an et un accès facile à l’infirmerie pour tous. Un bus va dans les communautés retirées car il n’y a pas de dispensaire et la malnutrition règne en maître. L’accueil des handicapés, le langage des signes, 500 enfants hébergés en internat et pensionnat de 6 à 17 ans pour assurer leur protection. Tout cela s’est fait dans le cadre d’un programme “riz “La famille reçoit du riz si l’enfant est scolarisé régulièrement », explique Philippe Farges. Des actions menées avec les garderies, écoles maternelles, écoles primaires et centres de formations professionnelles (bâtiment, restauration, gestion et vente, etc.).

Une aventure qui conduira le couple durant 25 ans à alimenter, à élaborer des programmes de soins, de scolarisation, de formations professionnelles, à fournir protection et aide aux familles. La violence est partout. L’enfant est maltraitée sur les décharges mais également dans le milieu familial, ne recevant aucun soutien sinon des coups, viols et maltraitance. À savoir que les papas sont les enfants qui ont été élevés dans la violence par les Kmers rouge.

Des témoignages bouleversants

Leakhena de Pallières adoptée par le couple, était une des premières bénéficiaires de PSE. Elle est aujourd’hui directrice générale de l’association. Les larmes aux yeux, elle explique son vécu encore si douloureux. « On ne pouvait rien attendre d’une grande personne, seulement des insultes. La boisson, les violences conjugales, les viols et un travail dur sans aucun moment de paix. »

Un autre témoignage, celui de Sopheak. Chiffonnier, il dormait sur la décharge. « Grâce à PSE, je suis aujourd’hui manager du restaurant Khéma Pasteur ».

Marie-France des Pallières explique « 95 % des étudiants trouvent un emploi à la sortie. Nous sommes indépendants et nous avons d’excellentes relations avec les ministères. Tous les trois ans, le protocole d’accord est signé. Sous une monarchie constitutionnelle, la reine mère du Cambodge nous aide ».

Comment apporter son soutien ? Devenir bénévole ou volontaire et parrainer (don, legs, donations, mécénat).

« Des entreprises vichyssoises (Lagarde, transports Thévenet, etc) sont parties prenantes à PSE. 66 % des dons sont déductibles des impôts sur le revenu (particuliers) et 60 % (entreprises). »

Contact. www.pse.ong

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