Traditions et coutumes Cambodge

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Religions et croyances

Bouddhisme

Religion d’État jusqu’en 1975, le bouddhisme est redevenu la religion officielle du pays à la fin des années 1980. Introduit sur le territoire khmer après l’hindouisme, vers le XIIIe siècle, le bouddhisme a fini par séduire les souverains d’Angkor.
La majorité des croyants se contente d’espérer une prochaine vie sans douleur grâce aux prières et aux nombreuses offrandes.
Il est de coutume de donner à manger aux bonzes, auxquels tout travail est interdit. Cette habitude avait révolté les Khmers rouges : ils envoyèrent les moines repiquer le riz dans les rizières !

Depuis la chute de Pol Pot, les moines ont peu à peu refait leur apparition et semblent avoir converti de nombreux jeunes. On voit désormais des bonzeries toutes neuves à Angkor, et de nombreux wats à travers le pays ont été reconstruits.

Animisme

Les Khmers ont gardé un vieux fond d’animisme. Leur univers est peuplé de génies et d’esprits, bons ou mauvais. Au lieu d’appeler un médecin, on préférera souvent changer le nom d’un malade pour tromper les esprits ! Ou l’on fera appel à un kru (gourou), plus à même d’apaiser leur courroux…

Joint au bouddhisme et au brahmanisme, cet animisme explique l’attitude des Khmers, qui veillent à respecter l’harmonie du cosmos. Tout cela les conduit à s’accommoder des obstacles et à se résigner à leur sort.
Au Cambodge, nous avons affaire à un peuple pétri de spiritualité.

Hindouisme

Il est arrivé au début de notre ère sur le territoire, à peu près en même temps que le bouddhisme, dans les bagages de moines, de commerçants et de princes probablement venus de la côte orientale de l’Inde. En pays khmer, l’hindouisme va en quelque sorte se superposer aux structures sociales mais sans aucun prosélytisme.
Sont laissées de côté les notions de pureté et d’impureté qui hiérarchisent généralement les castes. Seule la caste des brahmanes est formalisée.

Il s’agit d’un hindouisme tolérant, cohabitant avec le bouddhisme, et presque d’une religion d’État, alternant les dominantes shivaïte (grand emblème, le lingam) et vishnouite (représentation de Vishnou et de ses avatars).  

Superstition

En plus d’avoir intégré dans leur vie quotidienne les religions et croyances évoquées plus haut, les Cambodgiens sont particulièrement superstitieux. Les domaines concernés sont aussi variés que la gourmandise, la grossesse des femmes, les fruits interdits, comment corriger des testicules de taille différente, le risque de passer sous une corde à linge, considérée comme impure.
Vous verrez peut-être à la campagne des enfants porter un cordon autour du cou avec une clé suspendue. Cela afin d’éloigner certaines maladies. Car le roi de l’enfer, ne possédant pas la clé, ne peut entrer dans le corps.
Attention, si un bouddha orne votre cou, il faut absolument le cacher dans la bouche en allant aux toilettes, sinon il perdrait son effet protecteur. De même, évitez d’entrer dans une pagode avec un chapeau, vos cheveux ne s’en remettraient pas : sans leur réincarnation… vous seriez chauve dans la prochaine vie.

Savoir-vivre et coutumes

– Il s’agit avant tout, comme partout en Asie, de ne jamais s’énerver et de ne surtout pas élever la voix ni de se faire menaçant. Ce genre de comportement fait perdre la face à un Cambodgien, et il vous en gardera rancœur.
– Il est très mal vu de contredire quelqu’un. Si votre interlocuteur se trompe, ne le lui faites pas remarquer.
On ne se serre pas la main et on s’embrasse encore moins. Pour saluer quelqu’un, portez vos mains jointes au devant de la poitrine si vous êtes face à un égal. Si vous saluez un supérieur, joignez les mains devant le visage. Mais si c’est un dieu, alors là, levez bien haut les mains jointes au-dessus de la tête.
Rester pudique dans son habillement : les touristes torse nu dans les lieux publics sont très mal vus (à juste titre !), et le nudisme sur la plage, n’en parlons pas. Lors de la visite des temples, il s’agit bien sûr d’être décemment vêtu, couvert des épaules aux genoux (pour les hommes comme pour les femmes).
La politesse est très importante. En public, il convient d’appeler une personne par son nom précédé de « monsieur » ou « madame ». Appeler les gens directement revient à dire : « Viens ici mon chien. »
– Il est mal vu de critiquer la famille royale et le roi. Plus qu’un homme politique, il incarne le symbole de l’unité et des traditions khmères.
– Il est de coutume de donner de l’argent aux vrais mendiants, surtout les personnes âgées et mutilés de guerre (nombreux), qui n’ont rien d’autre pour vivre. Un billet de 500 riels suffit. Ici, la radinerie est une honte (surtout celle des Occidentaux).
– Au Cambodge, un Blanc fauché est un anachronisme. Les Khmers attendent des Occidentaux qu’ils correspondent à l’image qu’ils se font des peuples riches. Ne cherchez pas à changer cette vision des choses et sachez qu’une personne propre et digne est ici mieux respectée qu’un routard négligé… Ce n’est pas de l’intolérance, mais une tradition basée sur des règles élémentaires de politesse et de respect des autres.
Ne jamais toucher la tête d’une personne (même d’un enfant), ce geste étant considéré comme une injure. En revanche, les Cambodgiens déambulent volontiers en se tenant par le petit doigt.
Ne pas montrer les gens du doigt.
– Dans les temples, on n’entre pas la tête couverte. Contourner le Bouddha par la gauche, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Ne pas s’asseoir dos au Bouddha et ne pas pointer ses pieds dans sa direction, c’est très mal vu. En aucun cas une femme ne doit toucher un moine, sinon celui-ci perdrait tous ses mérites acquis.
– Toujours demander l’autorisation avant de prendre une photo de quelqu’un.

Offrandes

Il est d’usage de laisser une offrande aux moines des pagodes, ainsi qu’aux mendiants. Prévoir des riels en petites coupures (100 ou 500) pour les nombreux mutilés de guerre (généralement victimes des mines), mais essayez de donner discrètement, sinon tous les estropiés du quartier vous tomberont dessus !
Opportunément, devant certains centres de pèlerinage bouddhistes, des changeurs sont spécialisés dans le change des gros billets en petites coupures.
Si vous croisez une personne âgée en train de mendier, vous pouvez être sûr qu’elle est seule et réellement dans le besoin. Car au Cambodge, traditionnellement, les personnes âgées sont toujours prises en charge par leur famille.

En revanche, mieux vaut ne jamais distribuer d’argent aux enfants, ni même leur acheter les produits qu’ils proposent (boissons, souvenirs….). Cet acte les enferme dans le cercle vicieux de la pauvreté et les garde éloignés de l’école.
Si vous voulez les aider, consommez auprès des entreprises sociales (hôtels, restaurants…) qui emploient adultes et étudiants, ou apportez du matériel scolaire directement dans les écoles ou auprès des associations ou des chefs de village.

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