Taïwan condamne 9 personnes pour des escroqueries liées à un trafic d’êtres humains au Cambodge


Plusieurs taïwanais publiaient des offres d'emplois avec promesses de salaires élevés et de prêts faciles à obtenir en échange d'emplois au Cambodge.

© TANG CHHIN SOTHY / AFP Plusieurs taïwanais publiaient des offres d’emplois avec promesses de salaires élevés et de prêts faciles à obtenir en échange d’emplois au Cambodge.

La justice taïwanaise a condamné neuf individus à des peines de 11 à 18 ans de prison pour avoir abusé et piégé des dizaines de personnes pour ensuite les forcer à travailler au Cambodge.

Un tribunal taïwanais a condamné neuf personnes à des peines allant de 11 à 18 ans de prison pour trafic d’êtres humains qui avaient été piégés par dizaines au Cambodge pour travailler dans des réseaux d’escroquerie en ligne.

« Les neuf accusés formaient une organisation criminelle de trafic d’êtres humains et ont escroqué des personnes en leur offrant des salaires élevés ou en les aidant à rembourser leurs dettes en échange d’un emploi au Cambodge », a déclaré le tribunal dans un communiqué.

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Parmi les accusés figurait le chef de cette entreprise criminelle, Lee Cheng-hao qui, selon les autorités taïwanaises, avait publié sur les réseaux sociaux des promesses de salaires élevés et de prêts faciles à obtenir en échange d’emplois à l’étranger.

En réalité, les personnes piégées « étaient vendues en échange de centaines de milliers de dollars taïwanais », a indiqué le tribunal.

Lee Chang-hao a été condamné à 18 ans de prison tandis que ses coaccusés ont écopé de peines allant de 11 à 16 ans et demi de détention. Tous ont annoncé qu’ils faisaient appel de leur condamnation.

Battus et enfermés

Une fois arrivés au Cambodge, les passeports des victimes leur étaient substitués. Ils étaient ensuite forcés à travailler dans des réseaux d’escrocs et se voyaient contraints de débourser des sommes importantes s’ils souhaitaient retourner à Taïwan.

« S’ils refusaient de coopérer ou si leurs performances n’étaient pas jugées satisfaisantes, ils étaient battus, punis ou bien vendus à nouveau », a également indiqué la Cour.

Des victimes se sont depuis manifestées pour décrire leur calvaire, affirmant avoir été battus, enfermés et forcés à travailler 16 heures par jour pour trouver davantage de personnes à arnaquer en ligne.

Le rapporteur spécial des Nations unis sur la situation des droits de l’homme au Cambodge, Vivit Munbtarbhorn, a révélé en 2022 que les victimes de trafic d’êtres humains « vivaient un enfer qui signifiait souvent de la torture, voire la mort ».

Taipei estime que des milliers de Taïwanais se sont rendus au Cambodge en 2021, sans retour.

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