Nos rédacteurs ont découvert un éditorial sur le web dont le propos est «la justice».
Le titre suggestif (Quelques perles repérées au tribunal de Cambrai au cours de l’année qui s’achève (2/2)) parle de lui-même.
Annoncé sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est positivement connu pour d’autres articles qu’il a publiés sur le web.
L’article a été divulgué à une date mentionnée 2022-12-31 03:12:00.
Texte en question :
Tribunal. Il n’est pas question de se moquer mais de sourire. Voire de rire. Ce qui arrive parfois au tribunal, face à certaines réactions de prévenus. Morceaux choisis.
Publié: 31 Décembre 2022 à 12h11
Temps de lecture:
2 min
De la compréhension de la signification des peines
Dans le cadre d’une affaire de dégradation de scooter, la substitut du procureur Morgane Guemas requiert une amende de 300 € avec sursis. Tempête sous le crâne du prévenu de 19 ans : « L’amende est excessive… Même avec sursis, comment voulez-vous que je paye ? », s’émeut-il. Pas de panique, car, au final, le tribunal le relaxe. Il n’a pas demandé s’il s’agissait d’une relaxe ferme ou avec sursis.
Les taux dans l’étau
Jugé pour conduite sous l’emprise de l’alcool, le jeune homme de 22 ans se sentait apte à reprendre la route. « On m’a proposé un verre, après je me suis arrêté pour éliminer. Dans ma tête j’étais dans les taux », déclare-t-il à la juge Célia Bigot-Massoni, voulant dire qu’il se trouvait sous la limite légale alors que son alcoolémie était de 0,92 gr dans le sang. Ce qui lui a valu de se retrouver dans l’étau du tribunal.
Expression rare et pétage de plombs
Une trentenaire n’acceptant pas la séparation est jugée pour avoir foncé en voiture sur trois personnes alors qu’elle était alcoolisée. La substitut du procureur Morgane Guemas cite une expression rare, écrite dans le rapport de l’expert psychiatre qui a examiné la mise en cause, laquelle aurait été sujette à « un réel pétage de plombs ». Sans doute créé par une surtension de vodka.
De l’immobilité nocturne des murs
Une conductrice de 41 ans est jugée pour avoir dénoncé aux gendarmes un délit de fuite imaginaire soi-disant commis la nuit et une réelle tentative d’escroquerie à l’assurance. « Je ne me souviens plus si je suis rentrée dans un mur », dit-elle au président du tribunal Édouard Tonnel qui tente de lui rafraîchir la mémoire non sans humour : « en tout cas ce n’est pas le mur qui vous est rentré dedans. »
Recadré à la barre par son avocat
Un jeune prévenu de 19 ans jugé pour possession d’héroïne et de cocaïne feint la bonne foi avec naïveté : « je ne pensais pas que c’était de la drogue… mais des médicaments », dit-il au président Tonnel. Il est aussitôt recadré par son avocat, Me Jean-Claude Herbin, beaucoup plus réaliste : « vous saviez quand même qu’il ne s’agissait pas de bonbons ! ». Des bonbons à la menthe ?
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