
Le torchon brûle entre le Cambodge et la Thaïlande entre qui les tensions se font plus vives depuis la mort d’un soldat cambodgien, fin mai, lors d’un échange de tirs avec l’armée thaïlandaise dans une zone disputée. Phnom Penh et Bangkok s’accusent mutuellement d’avoir ouvert les hostilités.
Ainsi, le Cambodge a suspendu mardi l’importation de fruits et de légumes thaïlandais pour protester contre des restrictions de déplacement mises en place par son voisin, dans un contexte de retour de discorde au sujet du tracé de leur frontière commune.
Boycott des légumes et des films
« On applique l’interdiction […] depuis ce matin », a déclaré Sok Veasna, directeur général de l’agence nationale de l’immigration. Les visiteurs peuvent toujours traverser la frontière, a précisé le responsable. Cette interdiction découle d’un ultimatum de 24 heures lancé lundi par l’ancien Premier ministre Hun Sen, qui réclamait la réouverture « à la normale » de tous les points de passage à la frontière.
Les tensions ont depuis embrasé les deux camps, sur fond de flambée du discours nationaliste, sans que les négociateurs qui se sont rencontrés le week-end dernier à Phnom Penh n’aient pu enclencher l’apaisement. La Thaïlande a renforcé les contrôles aux frontières, affectant de nombreux travailleurs transfrontaliers, ce à quoi le Cambodge a répondu en lançant un boycott des séries et films thaïlandais, ou en arrêtant l’achat de bande passante auprès de son voisin.
Hun Sen, qui a dirigé le Cambodge durant environ quarante ans, a enjoint les dizaines de milliers de Cambodgiens employés en Thaïlande à retourner au pays, sous peine de subir des discriminations si la situation ne s’améliorait pas à la frontière.
Vieux désaccord sur le tracé de la frontière
Le Cambodge et la Thaïlande s’opposent de longue date sur le tracé de leur frontière longue de plus de 800 kilomètres, défini en grande partie par des accords conclus durant l’occupation française de l’Indochine.
Phnom Penh a annoncé dimanche avoir saisi la Cour internationale de justice (CIJ) au sujet de quatre zones disputées. Le tribunal des Nations unies a déjà donné raison au Cambodge par deux fois, en 1962 et en 2013, sur la propriété du temple Preah Vihear, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et d’une zone alentour.
Bangkok a réaffirmé de son côté qu’il ne reconnaissait pas l’autorité de la CIJ sur la question. En 2011, des affrontements autour du temple Preah Vihear ont fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.
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