Sala Baï : 20 ans d’insertion professionnelle au Cambodge

Il y a un quart de siècle les créateurs d’entreprises d’Hôtellerie Restauration au Cambodge se demandaient comment trouver du personnel qualifié, en particulier à Siem Reap, la capitale du tourisme en plein « boum ». Les initiatives françaises dans le domaine de la formation ont alors émergé à travers les projets de plusieurs organisations non gouvernementales.

 

Sala Baï : une école hôtelière au service des jeunes issus de milieux défavorisés 

“Agir pour le Cambodge », une ONG née dans les camps de réfugiés, a créé en 2002 un centre de formation en plein centre ville de Siem Reap, disposant d’un restaurant d’application. L’ambition était de recruter des jeunes des milieux défavorisés ne bénéficiant pas d’études secondaires et se trouvant dans des familles pauvres, souvent perdus en pleine campagne.

 

“SALA”, signifie en khmer “le centre de rencontre” ou “l’école”, et “BAÏ” désigne le riz.

 

La formation professionnelle de la nouvelle école née en 2002 devait donner du riz et de la sécurité non seulement à des jeunes sélectionnés mais aussi à leur famille en procurant un travail assuré en une année et divers stages pratiques. C’est tout le mérite de l’école hôtelière Sala Baï d’avoir su conduire ce projet avec succès. 

 

Les milieux défavorisés et…la protection des filles

La pauvreté recule chaque année au Cambodge mais elle mine encore les campagnes. Nombre de jeunes filles n’ont pas les moyens de se déplacer et d’aller au lycée. C’est pourquoi le recrutement des étudiants de Sala Baï est tourné en priorité pour 70 % de filles des zones rurales. 

 

Répondant à la demande des professionnels du secteur hôtelier, l’école a su adapter sa formation de base (notamment la langue anglaise) à des critères techniques de formation à la restauration et au service à table.

 

Aujourd’hui disposant de chambres d’Hôtel, d’une réception d’application, d’un restaurant et d’un Spa (formation au massage très appréciée), l’école accueille non seulement les donateurs et les clients résidents mais aussi toute personne souhaitant participer financièrement à l’effort collectif. 

 

Ce sont 150 étudiants qui sont actuellement sélectionnés. Un long processus de recrutement est mis en place chaque année avec d’autres ONG partenaires, Enfants du Mékong, de la Rizière, etc, dans les provinces proches de la frontière thaïlandaise où règne parfois le trafic d’êtres humains.

 

Hébergés, nourris, formés, dans une ambiance où règne en permanence le sens de l’accueil, ce qui marque en premier le visiteur du nouveau campus bien situé en bord de rivière, ce sont les sourires.

 

20 ans après : une mission bien remplie !

En 20 ans, ce sont 2 000 étudiants qui ont été formés (gratuitement, notons-le) par des enseignants khmers aidés de quelques volontaires venant de France et un encadrement de qualité. En fait, ce sont 10 000 personnes à travers les familles qui ont retrouvé de l’espoir car, à l’issue de la formation, il y a toujours une embauche et c’est la fierté du directeur qui dit modestement : « on essaie de faire pour le mieux » ! 

 

jacques pellet au 20 ans de Salabai.

 

 

Quant à l’Ambassadeur de France, Jacques Pellet, venu ce 28 avril 2023, inaugurer la cérémonie du vingtième anniversaire, il a adressé ses encouragements aux étudiants de cette belle école, mais aussi ses félicitations à ceux qui ont placé Sala Baï sur le chemin des valeurs de protection, de respect et d’insertion sociale et professionnelle. 

 

Le Petit Journal s’associe à ces félicitations et adresse tous ses vœux de succès durable pour la suite. 

 

Asieconsult JM

 

Pour ne rien manquer de l’actualité francophone du Cambodge, pensez à vous abonner à notre lettre d’information en cliquant sur ce lien. Précisez bien : l’édition du Cambodge et hop le tour est joué.

À bientôt.

{link} Ce post a été trouvé sur internet par notre rédaction voici la source Source