Roumdoul est une rappeuse franco-khmère née et élevée en France au sein d’une famille de réfugiés cambodgiens. Ses parents ont fui après le régime des Khmers rouges et se sont installés dans la capitale. ​

Le 21 février 2025, elle s’est produite pour la première fois au Cambodge lors d’une soirée hip-hop au bar Cloud à Phnom Penh. Cet événement a également mis en avant une nouvelle génération d’artistes hip-hop khmers, tels que Rekhie, AK-K, Zoker (B-Side), Daniel (Camspine) et Monyroum (ENation). ​

Roumdoul, comme la fleur traditionnelle du pays, incarne une fusion des cultures française et khmère, enrichissant la scène hip-hop de Phnom Penh avec son style unique.​

Un petit pas vers le Cambodge 

Pour la première fois, Roumdoul a atterri au Cambodge. Une semaine intense de découverte du pays. Elle est la première de sa fratrie à faire ce voyage, une expérience riche de sens.

« On projetait pas mal de peur sur le pays, je savais que ce n’était pas la peine d’en faire toute une histoire et je voulais respecter un certain rythme avant de venir », confie-t-elle.

Première scène cambodgienne 

Pendant son séjour, Roumdoul a saisi l’occasion de monter sur scène dans un bar local. Prévenue seulement quelques jours avant, elle a rappé ses textes en français, partageant le micro avec des artistes Khmers. 

« J’aurais aimé avoir le temps de travailler quelques couplets en khmer… », dit-elle, un brin frustrée mais motivée.

Ce concert improvisé a été un déclic : elle projette de revenir, cette fois mieux préparée, avec l’envie de frapper fort en khmer sur une scène cambodgienne.

Le rap : pont entre deux mondes

Pour Roumdoul, le rap, c’est plus qu’une passion : c’est un moyen d’exprimer ce qu’elle ressent, de raconter les réalités sociales qu’elle observe. Si elle ne vit pas encore de sa musique, chaque mot qu’elle pose sur une instru a du poids.

Ses textes parlent d’inégalités, de barrières, d’accès à la culture. 

« On ne part pas tous avec les mêmes chances. » quand certains grandissent avec des portes ouvertes, d’autres doivent forcer les verrous. « Je veux raconter ça », explique-t-elle. Mettre en avant cette réalité qui en met certain sur un piédestal alors que d’autre doivent redoubler d’efforts pour réussir, c’est ce que Roumdoul chante. 

Des projets pour demain

En parallèle d’un rêve d’une scène en France, entourée d’un orchestre, elle souhaiterai intégrer plus de khmers dans ses sons. Jongler entre ses deux langues. Peu à peu sa musique évoluera avec elle, au fil de ses expériences elle pourra tisser un lien plus fort avec ses origines. Ce premier contact avec le Cambodge en étant sûrement le précurseur. 

Entre la France et le Cambodge, Roumdoul fait vibrer sa vie à travers sa musique et compte continuer ainsi. 

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