Au Cambodge, Sihanoukville attire les touristes chinois désireux de tenter leur chance au casino.
En quelques années, cette ville de 80.000 habitants a totalement changé de visage.
Avec des casinos à tous les coins de rue ou presque, elle est devenue un véritable Las Vegas asiatique.
80.000 habitants et une centaine de casinos. Sihanoukville, surnommée le Las Vegas asiatique, est la quatrième ville du Cambodge. En quelques années, des dizaines d’établissements de jeu sont sortis de terre, conçus spécialement pour la clientèle chinoise, comme le montre la vidéo de Sept à Huit en tête de cet article. Des touristes obligés de venir jusqu’au Cambodge, car en Chine, les casinos sont interdits. L’aéroport de Sihanoukville réalise donc plusieurs liaisons chaque semaine avec Pékin.
Ouverts 24 heures sur 24, les casinos sont interdits aux Cambodgiens. À l’intérieur, on peut jouer avec des jetons, mais les Chinois préfèrent jouer avec de vrais billets de banque, des dollars américains posés directement sur la table. C’est le cas de M. Du, un riche homme d’affaires qui vient une semaine par mois à Sihanoukville et qui mise ce soir-là 20.000 dollars, dopé par l’adrénaline du jeu : « J’aime les sensations. D’habitude, j’ai plutôt de la chance. » Malheureusement pour lui, il perd 50 000 dollars en une heure puis laisse encore 500 dollars de pourboire, bien décidé à revenir dès le lendemain.
1.000 euros dépensés chaque soir au casino
À Sihanoukville, la clientèle n’est pas composée exclusivement de millionnaires. Des jeunes viennent aussi faire la fête, comme Wang, dentiste de 32 ans, et son ami Tiao, banquier. Ensemble, ils se sont fixés un budget pour leur premier voyage à l’étranger : 1.000 euros chacun par soir. Comme eux, des milliers de touristes sont capables de débourser à Sihanoukville les économies de toute une vie. « Ici, pour jouer au casino, on peut s’habiller comme on veut. On peut fumer partout, c’est cool. Nous les Chinois, on ne pense qu’à travailler alors pendant les vacances, on veut profiter de tout », s’extasient-ils au micro de TF1.
Quand elle n’est pas en train de jouer et de miser de l’argent, la clientèle chinoise profite aussi des hôtels luxueux et des boîtes de nuit. Certains Français en profitent donc pour développer leur commerce, comme Chris, 62 ans, originaire du Var et désormais gérant d’un restaurant de plage. Arrivé en Asie en 2011, il a d’abord ouvert une discothèque très populaire. Mais l’arrivée des Pékinois l’a conduit à modifier son offre : « Ils aiment quand il y a beaucoup de lumière, donc on a ajouté des leds sur tous les cocotiers. » Son but : recréer les Champs-Élysées… sur une plage cambodgienne. Les Chinois continuent ainsi à dépenser leur argent, faisant vivre les locaux, mais aussi les Occidentaux installés dans cette ville, paradis du jeu.
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