J’ai repéré un encart sur le web dont la thématique est «la justice».
Son titre (Faits-divers/Justice | Tribunal correctionnel d’Ajaccio : au procès Kenzo, les réquisitions du procureur sont tombées) condense tout l’encart.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le rédacteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
La confiance est en conséquence grande en ce qui concerne cet article.
Voici lle « papier » :
Dans le procès des trois jeunes hommes qui se sont introduits dans la loge de la famille du petit Kenzo, le 3 juin dernier lors du match ACA-OM, au stade François-Coty d’Ajaccio, le procureur de la République Nicolas Septe vient de livrer son réquisitoire.
Le représentant du ministère public réclame 18 mois de prison, dont 12 avec sursis à l’encontre de Marc-Antoine Cabe-Zeroni, et 12 mois avec sursis contre Pablo Etchemendy-Dutruilh et Anthony Giacomoni. Pour les trois prévenus, le procureur demande une interdiction de stade pendant cinq ans.
Ce sont désormais les cinq avocats de la défense qui vont entamer leur plaidoirie. Le délibéré devrait tomber tard dans la soirée.
Pablo Etchemendy-Dutruilh, Marc-Antoine Cabe-Zeroni et Anthony Giacomoni sont soupçonnés d’avoir commis des violences physiques et psychologiques sur le jeune Kenzo – un supporter de l’Olympique de Marseille âgé de huit ans et atteint d’un cancer – et sa famille lors de la dernière journée du championnat de Ligue 1, le 3 juin dernier, opposant l’ACA à Marseille au stade François-Coty à Ajaccio.
Alors que les deux clubs ne jouent plus rien, l’ACA étant relégué et l’OM vissé à la troisième place du classement, des affrontements éclatent dès la veille dans le centre-ville de la cité impériale. Le soir du match, avant même le coup d’envoi, un nouvel incident vient ternir l’évènement sportif. Kenzo et sa famille, invités par une association caritative, pénètrent dans le stade et se dirigent jusqu’à leur loge. Elle surplombe un groupe de supporters Acéistes. Le père et le fils enfilent le maillot de l’Olympique de Marseille. Le premier embrasse l’écusson bleu et blanc. Les Ajacciens réagissent instantanément et quelques-uns d’entre eux parviennent à pénétrer dans la pièce où se trouvent Kenzo et sa famille. À partir de ce moment-là, les versions divergent, notamment sur les violences physiques.
Devant le tribunal correctionnel, qui juge ces incidents ce vendredi 25 août, la partie civile les dénonce, la défense les conteste.
Les caméras de vidéosurveillance assoient une certitude, les quatre hommes – seuls trois se sont présentés de leur propre chef au commissariat d’Ajaccio le 12 juin – qui ont pénétré dans la loge en ressortent un maillot de l’Olympique de Marseille à la main, celui que portait le père de famille.
À 15 h 30, alors que l’audience a démarré à 10 h 30, aucune de ces scènes n’a été passée en revue par le tribunal, les prévenus n’ont pas encore été questionnés sur leurs agissements supposés. Pour comprendre cette situation, il faut revenir aux premières minutes du procès.
La défense, par la voix de Me Anna Maria Sollacaro, sollicite immédiatement le renvoi du dossier, dénonçant un accès parcellaire aux pièces de la procédure. Les avocats auraient souhaité avoir l’entièreté des vidéosurveillances du stade à disposition. Elles sont désormais sous scellé. L’avocate réclame le bris de ces scellés et un délai, donc un renvoi, pour avoir le temps d’analyser ces pièces. Le procureur, Nicolas Septe, s’oppose à cette requête et indique qu’une copie de ces vidéos est à disposition de toutes les parties depuis le 6 juin. Un argument supplémentaire pour Me Sollacaro. Elle s’en explique : « On nous dit qu’une copie de travail serait en procédure et que le procureur a pu la consulter. C’est très inquiétant pour la défense puisque le contradictoire n’est pas respecté. Il n’y a d’ailleurs aucune trace de cette copie en procédure ».
Le tribunal, présidé par Éric Metivier, a finalement opté pour une solution hybride en brisant les scellés pour donner accès à la défense aux vidéos manquantes. Après une pause déjeuner à 13 h 30, venue ponctuer une matinée de débats techniques, le tribunal a visionné à 14 h 30 les images de surveillance du club. Près de cinq heures d’enregistrement. Pour limiter le temps d’écran, les vidéos sont diffusées simultanément sur des supports différents de la salle d’audience. Si personne ne manifeste de mécontentement, notamment du côté de la partie civile, certains notent le côté inédit de la situation.
À 18 heures, l’interrogatoire des prévenus a enfin commencé.
Bibliographie :
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