Qui étaient les Khmers rouges

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Dans l’histoire du Cambodge, le régime des Khmers rouges est un mouvement politique responsable d’un génocide perpétré entre 1975 et 1979. Selon les statistiques officielles, on dénombre entre 1,5 et 2 millions de morts. On estime que près d’un tiers de l’ensemble de la population a été éradiqué.

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Au Cambodge, non loin du nord-Vietnam, le mouvement des Khmers rouges émerge au début des années 1950. À l’époque, on lui prête d’autres patronymes, comme parti révolutionnaire du peuple cambodgien. Considéré comme un parti politique d’extrême gauche, il s’appuie sur des idéologies maoïste et marxiste-léniniste, ce qui le rapproche du parti communiste indochinois. Les Khmers rouges défendent des valeurs ultranationalistes, ainsi qu’une vision radicalisée du communisme. Dans un contexte où la guerre d’Indochine bat son plein, de nombreux membres s’engagent sur le plan militaire. À l’image de Saloth Sâr (Pol Pot), certains hauts cadres khmers rouges partent en France pour effectuer leurs études.

D’où vient le peuple khmer : quelle est l’histoire des Khmers rouges avant le génocide ? 

En 1953, le Cambodge obtient son indépendance. Il devient une monarchie, dont le souverain est Norodom Sihanouk. La fin de la guerre d’Indochine ne marque pas pour autant la fin des dissensions avec les Khmers rouges. L’opposition du parti amène à de nouvelles tensions sociales dans le pays. Face aux difficultés du régime, Pol Pot, principal responsable des Khmers rouges, provoque une guerre civile, en 1967. Confrontés à la guerre du Vietnam, les États-Unis soutiennent l’accession au pouvoir du général Lon Nol. En 1970, Norodom Sihanouk est destitué de ses fonctions. La république khmère est instaurée. Norodom Sihanouk fonde le front uni national, mais ce parti est dissout en 1976.

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Torture, nombre de morts, victimes… Comment et pourquoi les Américains ont-ils bombardé le Cambodge (génocide) ?

Les États-Unis quittent le pays en 1973. Dans un contexte où le pouvoir du gouvernement demeure fébrile, les dirigeants khmers rouges fomentent un coup d’État. En 1975, les forces militaires du parti prennent la ville de Phnom Penh. Pol Pot proclame la république du Kampuchéa démocratique. Phnom Penh en reste la capitale. Devenu Premier ministre, il ordonne un déplacement massif des populations. Il élimine aussi les élites intellectuelles, comme des journalistes, des médecins et des avocats. Le nettoyage ethnique concerne aussi les chrétiens, les bouddhistes et les musulmans. Le régime des Khmers rouges multiplie les exécutions sommaires, effectue des expériences sur les humains et torture ses opposants. Le Cambodge plonge dans la famine sous le gouvernement khmer rouge.

Pol Pot et les Khmers rouges : comment le régime s’est-il effondré et qui les a vaincus ?

En 1979, l’invasion de Phnom Penh par l’armée vietnamienne marque la fin du régime des Khmers rouges. Pour autant, le mouvement bénéficie du soutien d’autres pays, comme la Chine, les États-Unis et la Thaïlande. Un nouveau conflit cambodgien émerge. Celui-ci dure plus d’une vingtaine d’années, jusqu’à la dissolution du parti politique. Le chef d’État Khieu Samphân minimise le nombre de morts sous sa gouvernance. Parmi les anciens Khmers rouges, Nuon Chea est le seul à reconnaître les crimes de guerre commis. Quant à Pol Pot, il est arrêté en 1997 par ses propres camarades. Condamné à la prison à perpétuité, il décède l’année suivante.

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Sources :

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