Qu’est-ce que le Naga d’or, cette nouvelle chasse au trésor qui fait découvrir le Cambodge

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Après la Chouette d’or et l’Elixir d’or, le Naga d’or est le premier jeu international solidaire, au profit de l’association Enfants du Mékong. Une aventure organisée en partenariat avec les éditions Voyages Gallimard, le musée Guimet, et Marco Vasco. Coup d’envoi le 10 septembre.

Un défi. Un voyage. Un jeu. Mais bien plus que cela, car la mission finale est de récolter le plus de fonds pour aider les enfants. Quand il parle du Naga d’or, première chasse au trésor internationale solidaire, Florent Marles, commissaire-priseur d’Artesia Enchères, a des trémolos dans la voix. Le coup de fil de Guillaume Mariau, directeur adjoint et fondateur du Naga d’or, pour le charger d’évaluer le trésor qu’une seule personne remportera, résonne encore dans ses oreilles. Que peut valoir un lot constitué d’une création unique du joaillier Lorenz Bäumer, d’un Naga en bronze patiné d’or réalisé par la sculptrice Anne-Laure de Chillaz, d’un bagage Mont Blanc, mais aussi de deux billets d’avion de la compagnie Emirates et d’un périple au Cambodge avec Marco Vasco (agence spécialiste du sur-mesure appartenant au groupe Figaro, NDLR) ? Le commissaire-priseur a tranché : 50.000 euros. Ce n’est pas rien. 

Mais quand on sait le véritable motif de la quête, sa raison d’être, alors ce jeu vendu 24 euros n’a pas de prix : soutenir Enfants du Mékong, une ONG de développement spécialisée dans le parrainage scolaire en Asie du Sud-Est depuis 1954. Son fondateur, René Péchard, dentiste à Vientiane (Laos) avant d’être humanitaire, répétait comme un mantra : «Avant d’aider, il faut apprendre à connaître, à aimer ». Sa phrase pose le cadre du défi : huit énigmes à résoudre, qui vont faire découvrir l’histoire du Cambodge, aimer la civilisation angkorienne et le peuple khmer. 

Au commencement est une histoire vraie. «1858. Londres, Henri Mouhot, naturaliste, embarque sur le HMS Caledonia, pour explorer les rives du Mékong…», lit-on dans l’énoncé. Antoine Besson, rédacteur en chef du magazine de l’ONG, Asie reportage, s’enthousiasme : «Avant même le jeu, on plonge dans un récit. c’est un levier extraordinaire. Le personnage d’Henri Mouhot a existé mais aujourd’hui, plus personne ne le connaît. On lui doit pourtant la redécouverte du Siam.» L’aventurier voulait aller aux sources du Mékong quand, au détour du voyage, un missionnaire lui a dit d’aller voir ces temples d’un autre âge qui étaient mangés par les frangipaniers. «Malheureusement, poursuit Antoine Besson, Henri Mouhot est décédé pendant sa troisième expédition.» Son frère a publié ses carnets à titre posthume.

Serpent mythique de l’hindouisme

Le Naga d’or porte un pendentif en fleur de lotus, une réalisation unique du joaillier de la place Vendôme Lorenz Bäumer Philippe BESNARD / Philippe Besnard

La réalité se double de fiction. Les carnets d’entomologiste ont été romancés. «La plupart des personnages ont aussi existé, poursuit encore Antoine Besson. Mais nous avons ajouté un petit bonze, qui protège, transmet, au service des enfants

À Paris, le musée Guimet accueille dans la salle khmère la soirée de coup d’envoi ce 10 septembre, quelques mois avant d’organiser, en avril 2025, une exposition sur les bronzes des temples d’Angkor. L’un sera patiné d’or, comme le trésor du Naga d’or dont le nom vient de ce serpent mythique de l’hindouisme, multicéphale et protecteur, que l’on retrouve partout dans les temples d’Angkor. Antoine Besson a appris de la bouche du commissaire d’exposition du musée des arts asiatiques que les bronzes du Cambodge avaient obéi aux mêmes trésors de fabrication que les statues de fiction… «Alors, s’étonne-t-il, notre histoire est peut-être inventée, mais elle est plausible !» 

Un carnet de voyage illustré d’aquarelles d’un artiste et professeur de dessin khmer

Le carnet d’énigmes se présente comme un beau livre édité par Voyages Gallimard, illustré d’aquarelles de l’artiste khmer Samuth Mech Samuth Mech/Photo presse

Tout voyageur est un joueur, ses gains sont dans les souvenirs dont la valeur dépend du sens. Le Naga d’or touche à cette corde sensible et au hasard propre aux aventuriers : la société organisatrice, Unsolved Hunts, compte dans ses rangs le parrain d’un écolier d’Enfants du Mékong. Or, l’entreprise est celle qui a lancé l’Elixir d’or, chasse au trésor sur le thème du vin, en avril 2023. Ce jeu s’inspire de la Chouette d’or, lancée en 1993 avec la parution d’un beau livre à énigmes, et qui rassemblait vingt ans plus tard 200.000 participants. Cette chasse au trésor, jamais résolue, n’aurait pourtant pas dû durer plus de quatorze mois. Un même scenario guetterait-il le Naga d’or ? Car c’est un beau livre aussi, édité par Voyages Gallimard, qui rassemble les énigmes, sous forme d’un carnet de voyage illustré d’aquarelles de l’artiste khmer Samuth Mech, professeur de dessin chez Enfants du Mékong. 

«Les fondateurs estiment sa durée entre un an et demi et deux ans», rassure Antoine Besson. Les impatients s’orienteront vers une version du jeu plus courte, le Naga Express, «étape intermédiaire offrant aux participants la chance de gagner des lots en validant les 3 premières énigmes..» Quant aux plus jeunes, ils ne sont pas en reste avec un Naga Junior de dix énigmes conçu pour les enfants de 6 à 15 ans. La fabrication du jeu est déjà financée. Dès le premier achat (24 € donc), les bénéfices vont servir les projets, très précis, de l’ONG. Ainsi de cette école d’intégration à Battambang pour les enfants handicapés qui ne bénéficient pas d’aide, «Car leur pays de tradition bouddhiste impute leur handicap au Karma».  La chasse au trésor est lancée. Pour participer, il suffit d’aller dans la boutique du musée Guimet, ou de se connecter sur le site de l’association, ou sur celui du jeu (nagador.com).    

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