Que penser de ce texte : Carcassonne : le chant du coq Saturnin à la barre du tribunal

Je viens de découvrir ce post sur la thématique « la justice ». Avec régal nous vous en donnons l’essentiel dans cette publication.

Son titre (Carcassonne : le chant du coq Saturnin à la barre du tribunal) parle de lui-même.

Présenté sous la signature «d’anonymat
», le journaliste est connu et fiable pour d’autres éditoriaux qu’il a publiés sur internet.

L’article dont il s’agit :

C’est le 16 février 2023 que le coq Saturnin sera fixé sur son sort. Son chant, à des heures indues selon le voisin qui a porté plainte, est-il un trouble anormal du voisinage ? Le hameau de Villalbe, où vit le coq, est-il en zone rurale ? Le tribunal civil a entendu ce lundi 23 janvier les arguments du plaignant et des propriétaires du gallinacé qui contestent les nuisances.

« Nous ne pensions pas, un jour, aller au tribunal pour un coq ! » À l’issue de l’audience du tribunal civil, dans la salle des pas perdus, Charlotte Voltes et Mathieu Bobic, les propriétaires du coq Saturnin, n’en revenaient toujours pas. À quelques mètres d’eux, M. Isaac, le plaignant, témoignait qu’il lui « tardait le mois de février, je suis le bourreau à abattre dans cette histoire, c’est très violent ». C’est au 16 février 2023 que le tribunal civil, présidé ce lundi matin par la présidente du tribunal judiciaire Marjorie Lacassagne-Taveau, a mis en délibéré sa décision. Le coq Saturnin, et ses chants, seront-ils considérés comme un trouble anormal pour le voisinage ? « Si c’est le cas, si nous devions nous en débarrasser, on le donnerait à une association pour enfants handicapés », a confié Charlotte Voltes.

Un homme épuisé, qui n’arrive pas à dormir

Pendant près d’une heure, les avocats des parties concernés ont débattu sur un sujet qui pourrait servir d’illustration aux guerres picrocholines. « C’est une manière de voir ce dossier, avec ironie, d’un air satirique, sur fond médiatique », a d’ailleurs commencé Me Gaëlle Guille-Meghabbar, conseil de M. Isaac, le plaignant. « Ce n’est pas mon choix. J’ai choisi le sérieux. Car il y a un homme, épuisé, fatigué, qui n’arrive pas à trouver le sommeil parce que ses voisins ont un coq qui chante la nuit. Et cela dure depuis fin 2019 quand ce couple est arrivé. Avant, il y avait un poulailler mais pas de coq. » Et de s’indigner « du déferlement de haine » qui s’abat sur son client depuis qu’il a porté plainte et assigné les propriétaires du coq au tribunal, en août 2021. « Il avait tout fait pour ne pas en arriver là mais rien ne s’est passé. » Devant le tribunal, outre des arrêts de jurisprudence sur le sujet, Me Guille-Meghabbar a produit un constat d’huissier, réalisé en septembre 2021. « À 1 h du matin, puis à 3 h du matin, le coq a chanté à 17 reprises. » Et tout cela en ville, autre argument du plaignant. « Car ici, on est à Carcassonne, dans le hameau de Villalbe certes, mais en zone urbaine, dans une ville de 45 000 habitants où on n’est pas obligé de subir les contraintes de la ruralité. Il n’y a plus d’élevages d’ovins qui traversent le boulevard Jean-Jaurès. » L’avocate a demandé que cesse ce trouble de voisinage et 5 000 € de dommages et intérêts. 

L’huissier a déréglé Saturnin

En face, pour Me Franck Alberti, le conseil des propriétaires de Saturnin, « il n’y a pas d’éléments qui permettent de dire qu’il y a un trouble ». Pour preuve, selon lui, les mains courantes déposées à la police municipale. « Et la police municipale n’a jamais constaté qu’il y avait le moindre bruit. Il n’y a qu’une personne qui se plaint de ce coq, qui veut s’en débarrasser. » À l’appui de ses dires, Me Franck Alberti a brandi « 13 attestations » de voisins qui affirment « que Saturnin ne chante pas la nuit ». « Si cela avait été le cas, mes clients étaient disposés à se débarrasser du coq. » Le constat d’huissier avancé par sa contradictrice ? Balayé d’un revers de manche par Me Alberti. « Les 26 et 27 août, jusqu’à minuit, pas de chant. Le 9 septembre, rien d’anormal. Le 4 septembre, l’huissier se positionne à la fenêtre ouverte de la salle d’eau. Elle prend des photos avec le flash. Et à 1 h 48, cocorico 17 fois, en 4 ou 5 minutes. Mais c’est normal, quand il est réveillé un coq chante. C’est sa vocation. L’huissier a déréglé Saturnin. » 

Quant à Villalbe, « c’est un village, avec ses petites rues, son église. Ces hameaux de Carcassonne, c’est la ruralité. Il y a 50 ans, il y avait 10 propriétés viticoles, aujourd’hui elles sont encore deux ». Me Alberti l’a enfin répété : « Mes clients font tout pour prendre les précautions nécessaires. On a même demandé à la mairie de modifier l’éclairage public pour éviter qu’il trouble le coq. »

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