“Le gouvernement cambodgien espère que les élections parlementaires de juillet se dérouleront de manière libre, équitable, juste et transparente”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Prak Sokhonn lors de la réunion de haut niveau du Conseil des droits de l’homme.
Les élections législatives cambodgiennes
L’élection du septième mandat de l’Assemblée nationale est prévue pour le 23 juillet. Le Premier ministre Hun Sen sera le candidat du parti au pouvoir, le Parti du peuple cambodgien (CPP).
Le 28 février, lors de la 52e session du Conseil des droits de l’homme, M. Prak Sokhonn a déclaré qu’en tant que jeune démocratie libérale, le Cambodge a déjà régulièrement organisé des élections multipartites. L’élection communale de 2022, selon lui, refléterait à merveille le pluralisme politique dans le pays puisque neuf des 17 partis en lice ont remporté des sièges dans tout le Royaume.
« Le Cambodge a hâte de tenir les élections générales en juillet de manière libre, équitable, juste et transparente, une élection qui représentera pleinement la volonté du peuple« , a-t-il ajouté.
Le PPC avait remporté une victoire écrasante lors des dernières législatives, en obtenant la totalité des 125 sièges. Cependant, la communauté internationale considère que cette élection sans l’opposition n’était pas libre, équitable et juste.
Le paysage médiatique Cambodgien
Également vice-premier ministre, Sokhonn a défendu le paysage médiatique et la liberté d’expression au Cambodge alors que les critiques se multiplient après la fermeture du média indépendant Voice of Democracy (VOD), objectant que « les médias de ce pays restent vivants et dynamiques. »
Il a notamment affirmé que le déploiement de l’internet mobile a permis aux citoyens ordinaires de disposer d’un accès direct pour déposer leurs revendications auprès des hauts dirigeants, via les plateformes de réseaux sociaux.
« Leurs voix sont encore amplifiées par la présence marquée de près de 2000 médias numériques et traditionnels, y compris des médias critiques financés par l’étranger« , a-t-il ajouté.
Il a cependant averti que la rhétorique populiste dangereuse et les politiques extrémistes qui diffusent des fausses informations et de la désinformation, qui lancent des insultes et des calomnies sans discernement, qui incitent à la haine et à la xénophobie et appellent à la sédition ne seront pas acceptées.
Il a conclu en ajoutant: « Je souhaite rappeler à ce conseil que dans la plupart des pays du monde, ces abus criminels de la liberté d’expression sont punis par la loi « .
Le ministre des Affaires étrangères a également pris le temps de souligner les efforts déployés par le Cambodge pour promouvoir les droits de l’homme, qu’il s’agisse du déploiement du programme de vaccination COVID-19 ou de la fourniture d’argent liquide aux personnes touchées par la pandémie, les inondations et l’inflation. Il a aussi été question de créer une institution nationale des droits de l’homme.
Le Cambodge a accueilli pendant trois décennies le bureau local du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
Il a ainsi appelé à une évaluation juste, équilibrée et objective dans le plein respect des codes de conduite, tout en mettant en garde contre les préjugés, les idées préconçues ou la partialité qui ne peuvent que “conduire à la perte de crédibilité et à l’érosion de la confiance mutuelle”.
Torn Chanritheara
Avec l’aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis de traduire cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.
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