Ce n’était ni un rêve de petite fille, ni même une soudaine volonté il y a encore quelques mois. Poussée par sa famille, « notamment mes tantes et mes cousines », Lya Gontran a participé et remporté, parmi 17 candidates au total, le concours de Miss Cambodge en France 2025.
C’était le 8 février dernier, à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne, devant 900 spectateurs. « Et j’ai aussi gagné une deuxième écharpe, celle de Miss Khmer coup de cœur 2025. Durant tout le mois de janvier, les internautes votaient par Sms. C’est la première fois dans l’histoire de ce concours (créé en 1997, ndlr) qu’une miss remporte les deux écharpes. »
Une soirée de cinq heures, où chacune des candidates a effectué des danses traditionnelles du pays et défilé dans des robes cambodgiennes. Mais pour la jeune femme de 17 ans, sa participation a surtout été motivée par des raisons sentimentales.
En hommage à son grand-père
« En janvier 2024, j’ai dû faire face au décès de mon grand-père, qui s’appelle Sanith Bun. Participer à ce concours était une manière de lui rendre hommage. C’était notre pilier. »
Cambodgien de naissance, il avait migré en France, à Metz (Moselle) précisément, en 1978, « pour fuir la guerre des Khmers rouges (mouvement politique né en 1975 et qui provoqua le génocide de près de 2 millions de personnes, ndlr) » poursuit Sophea, sa maman. « Il a toujours prôné l’humilité, la solidarité, l’importance de la famille, le respect des anciens. La France est notre sauveuse », appuie cette dernière.
« Du coup, avoir été élue Miss Cambodge en France est une fierté », reprend Lya, scolarisée au lycée Georges-Dumézil, à Vernon (Eure), en classe de terminale générale. Un concours qui est bien plus qu’une simple compétition de beauté.
À la découverte du Cambodge à la fin de l’année
Pendant un an, le rôle de Lya Gontran sera de porter haut les couleurs du Cambodge grâce à son engagement pour la préservation de sa culture khmère, en s’investissant dans des projets culturels, humanitaires et communautaires.
« Le Cambodge est plutôt méconnu, ici, en France. Pourtant, sa diversité et sa culture sont très riches comme l’art, la danse, la musique. Aussi, je veux défendre l’inclusion. Par exemple, le racisme asiatique est souvent banalisé. »
En décembre prochain, la jeune femme, native de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) et vivant à Pacy-sur-Eure depuis 10 ans, va découvrir le pays de ses origines où résident toujours des membres de sa famille. « C’est très important de s’y rendre pour représenter mon titre. Je vais notamment découvrir Siem Reap où se trouve le temple d’Angkor, la 7e merveille du monde. »
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