À l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Cambodge a exhorté à intensifier les efforts visant à protéger les droits des enfants touchés par la migration. Dans un communiqué, l’organisation tire la sonnette d’alarme sur les nombreux dangers auxquels ces enfants sont confrontés.
Une population enfantine migrante exposée à de graves dangers
Selon une étude récente relayée par l’UNICEF, les enfants qui migrent à l’intérieur du Cambodge ou vers les pays voisins courent de sérieux risques. Parmi eux figurent la traite, l’exploitation, les abus, ainsi que le travail des enfants. Will Parks, représentant de l’UNICEF au Cambodge, rappelle que le travail des enfants prive ces derniers de leur droit à une enfance sûre et épanouissante. « Cela les empêche d’aller à l’école et nuit à leur bien-être physique et mental », alerte-t-il.
Les enfants migrants, qu’ils voyagent seuls ou accompagnés, en interne ou à travers les frontières, sont particulièrement vulnérables. L’absence de documents, de protection et d’accès à l’éducation les expose à des formes de travail abusives.
Des progrès notables mais des défis persistants
Le Cambodge a réalisé des avancées importantes au cours de la dernière décennie en matière de protection de l’enfance. Entre 2010 et 2021, la proportion d’enfants actifs économiquement est passée de 37 % à 17 %. Malgré cette baisse significative, cela représente encore un enfant sur cinq engagé dans une activité professionnelle.
L’étude souligne que la migration des enfants est principalement motivée par la pauvreté. Ceux qui partent vers des pays voisins comme la Thaïlande sont davantage exposés au travail illégal, en particulier s’ils sont séparés de leurs familles.
Une coopération régionale renforcée pour les enfants
Will Parks souligne également le travail conjoint entre l’UNICEF, les autorités cambodgiennes et les partenaires régionaux pour renforcer les mécanismes transfrontaliers de protection de l’enfance. L’objectif : garantir à ces enfants un accès équitable aux services essentiels, quels que soient leur statut ou leur lieu de résidence.
Des formes variées et dangereuses de travail des enfants
Les enfants cambodgiens travaillent dans des environnements variés : chantiers, restaurants, ou encore dans des secteurs à risque comme la production textile, l’agriculture, la pêche, le travail domestique ou la mendicité organisée. Certains, bien que trop jeunes pour travailler légalement, sont exposés à des tâches pénibles et dangereuses.
Les enfants handicapés, premières victimes de l’exploitation
L’UNICEF met également en lumière la situation critique des enfants en situation de handicap, qui sont parmi les plus vulnérables. Beaucoup sont recrutés pour la mendicité et n’ont pas accès aux services de base, accentuant leur marginalisation.
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