Les travailleuses enceinte bientôt protégées au Cambodge

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Un coup de pouce pour les futures mamans au travail

Bonne nouvelle pour les travailleuses enceintes au Cambodge : de nouvelles règles viennent renforcer leur protection. Désormais, il est interdit aux employeurs de les licencier pendant leur grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement, sauf en cas de faute grave. De plus, elles doivent recevoir l’intégralité de leurs prestations lorsqu’elles partent en congé maternité.  

Autre changement important : une fois de retour au travail, elles ne peuvent plus voir leur contrat suspendu pendant neuf mois. Ces mesures visent à sécuriser leur emploi et leurs revenus à un moment crucial de leur vie.  

Licencier une femme enceinte ? Désormais sous contrôle

Avant cette réforme, une femme enceinte pouvait être licenciée du jour au lendemain sans réel recours. Avec ces nouvelles règles, un employeur qui souhaite mettre fin à son contrat devra obtenir l’aval du ministère du Travail. Cela réduit considérablement le risque de licenciements abusifs et protège mieux les jeunes mères.  

Une avancée inspirée du droit syndical

Jusqu’à présent, seuls les dirigeants syndicaux bénéficiaient d’une protection spéciale contre le licenciement. Mais même avec cette protection, certains employeurs trouvaient des moyens de contourner la loi. Aujourd’hui, cette même protection s’étend aux travailleuses enceintes et jeunes mères, ce qui constitue une avancée majeure pour les droits des femmes au travail.  

Des licenciements injustes, une réalité bien connue

L’histoire se répète trop souvent : en 2019, trois travailleuses d’une usine biomédicale en province de Kandal ont perdu leur emploi sans raison valable. Deux étaient enceintes, et la troisième venait tout juste de reprendre après son congé maternité. Malgré des pressions d’ONG et de syndicats, elles n’ont jamais retrouvé leur poste, même si elles ont obtenu une indemnisation. Avec ces nouvelles règles, elles auraient pu exiger d’être réintégrées et de récupérer leurs salaires perdus.  

Un flou juridique pour les contrats précaires

Si ces nouvelles protections sont une avancée, elles laissent de côté un problème de taille : les travailleuses en contrat à durée déterminée. Aujourd’hui, un employeur peut simplement décider de ne pas renouveler leur contrat, sans que cela soit considéré comme un licenciement abusif.  

Les directives encouragent bien les entreprises à prolonger les contrats des femmes enceintes ou jeunes mamans, mais rien ne les y oblige. Résultat : celles en CDD restent les plus vulnérables.  

Quelle solution pour ces travailleuses ?

Le gouvernement pourrait aller plus loin en obligeant les employeurs à justifier tout non-renouvellement de contrat pour éviter des discriminations déguisées. Une autre option serait d’inverser la charge de la preuve : aujourd’hui, c’est aux travailleuses de prouver qu’elles ont été victimes de discrimination. Si la loi forçait les employeurs à démontrer que leur décision n’a rien à voir avec la grossesse, cela limiterait les abus.  

Un bon début, mais peut mieux faire

Ces nouvelles règles marquent une avancée pour les droits des femmes au travail. Elles sécurisent leur emploi et leur revenu à un moment où elles en ont le plus besoin. Mais tant que les travailleuses en CDD ne bénéficieront pas des mêmes protections que celles en CDI, il restera du travail à faire pour garantir une réelle égalité.

Avec l’aimable autorisation de Cambodianess, qui a permis la traduction de cet article et ainsi de le rendre accessible au lectorat francophone.

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